Caractéristiques et pronostic des infections sur prothèses vasculaires et impact de la résistance bactérienne : une cohorte prospective - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les infections sur prothèses vasculaires (IPV) sont rares mais mettent en jeu le pronostic vital et fonctionnel des patients. Leur épidémiologie et les facteurs pronostiques ne sont pas bien connus notamment depuis l’émergence de bactéries multirésistantes (BMR).
Matériels et méthodes |
Étude prospective dans un hôpital universitaire. Tous les patients ayant présenté une IPV de janvier 2015 à octobre 2017 ont été inclus. Nous avons colligé les caractéristiques cliniques, le type de chirurgie, les données microbiologiques et l’évolution.
La définition utilisée pour les IPV était celle de Fitzgerald et al., et la définition de BMR était celle de Magiorakos et al. La guérison était définie par l’absence de signe clinique, biologique et radiologique d’infection sans nouvelle intervention chirurgicale pour sepsis ni antibiothérapie additionnelle à l’épisode index lors de la dernière visite de suivi.
Résultats |
Au total, 70 patients ont été inclus, l’âge moyen était de 72,3±11,9 ans et le sexe ratio de 3,7, le BMI moyen était de 25,7. Les principales comorbidités étaient l’immunodépression (n=27 ; 38,6 %) et le diabète (n=21 ; 30,0 %). Les topographies des interventions chirurgicales étaient périphériques (n=44 ; 62,9 %), aorto-périphériques (n=16 ; 27,1 %), aortiques (n=5 ; 7,1 %), et carotidiennes (n=1 ; 1,4 %) ; 44 (62,9 %) d’entre elles étaient des infections précoces (<3 mois). Lors du diagnostic 46 (65,7 %) patients étaient fébriles, 39 (55,7 %) présentaient une fistule, et 22 (31,4 %) un abcès. Par ailleurs, 4 (5,7 %) patients étaient en choc septique. Le geste chirurgical était : une excision complète du matériel (n=21 ; 30,0 %), une excision incomplète (n=13 ; 18,6 %), un lavage sans excision (n=29 ; 41,4 %). Finalement, 57 patients présentaient des infections à bactéries non BMR : Entérobactéries (n=20 ; 28,6 %), Entérocoques (n=15 ; 21,4 %), Staphylococcus aureus (n=14 ; 20,0 %) and Staphylocoques à coagulase-négative (n=12 ; 17,1 %). Treize (18,6 %) patients présentaient des IPV à BMR : Entérobactéries (n=8 ; 11,4 %), Staphylocoques à coagulase-négative (n=3 ; 4,3 %), Entérocoques (n=3 ; 4,3 %), et Pseudomonas aeruginosa (n=2 ; 2,9 %). Les IPV étaient plurimicrobiennes dans 35 (50,0 %) cas. L’évolution était : la guérison dans 35 cas (50,0 %), l’échec dans 27 (38,6 %), et 9 (12,9 %) étaient perdus de vue. La durée moyenne de suivi était de 195±226jours Les facteurs pronostic péjoratifs étaient la présence d’un choc (0,0 vs. 0,5 ; p<10–5), d’infection à Entérobactéries (0,25 vs. 0,5 ; p=0,04), d’infection due à une BMR (0,3 vs. 0,5 ; p=0,035) et d’infection polymicrobienne (0,4 vs. 0,5 ; p=0,03).
Conclusion |
Le pronostic des IPV est sombre, en particulier en cas de choc, d’infections à Entérobactéries ou à BMR ou d’infection polymicrobienne.
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Vol 48 - N° 4S
P. S7-S8 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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