Régression des marqueurs biologiques d’inflammation et de fibrose hépatique après réponse virologique prolongée secondaire à un traitement par antiviraux oraux d’action directe anti-VHC : bilan du suivi prolongé d’une cohorte de patients F3/F4 co-infectés VIH/VHC - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les antiviraux d’action directe (AVD) dirigés contre le virus de l’hépatite C (VHC) permettent une éradication du VHC chez plus de 95 % des patients, y compris les patients co-infectés VIH/VHC. Chez ces patients, souvent cirrhotiques, quel est, à moyen terme, l’impact d’une réponse virale prolongée (RVP) sur la fibrose hépatique ? Si, chez les patients mono-infectés par le VHC, la RVP permet une régression de la fibrose hépatique, la corrélation, chez les patients co-infectés VIH/VHC, entre une RVP de longue durée et la régression de la fibrose hépatique n’est pas, à ce jour, établie, eu égard aux nombreux facteurs de confusion possibles.
Matériels et méthodes |
Au sein de la cohorte hospitalière des patients suivis pour infection à VIH, 42/130 patients ayant une co-infection VIH/VHC ont été traités par AVDs au cours de la période 2014–2017 : 31 H/11 F, âge médian (IQR) : 50 (46–53) ans. Les modes de transmission du VHC étaient l’injection parentérale de drogues (21/50 %), les rapports hétérosexuels (10/24 %), les rapports homosexuels masculins (7/17 %), l’injection de produits de coagulation contaminés (4/9 %). Les principaux sous-types étaient 1a (22), 3a (7) et 4a (6). Avant traitement par AVDs, 7 patients avaient une fibrose avancée (F3) et 16 patients avaient une cirrhose du foie (F4) selon le score Métavir. Les combinaisons étaient à base de sofosbuvir+IP ou inhibiteur du complexe N3A/4A. L’évolution de l’inflammation hépatique a été appréciée par l’évolution des valeurs médianes (IQR) des ALAT et ASAT ; celui du degré de fibrose par l’évolution des valeurs médianes (IQR) des scores APRI et FIB-4.
Résultats |
Tous les patients traités par AVDs ont eu une RVP (sauf une patiente qui a arrêté d’elle même le traitement à S4, et qui l’a repris depuis). Au cours du suivi médian (IQR) : 27,6 mois (12,9–37,4), aucune rechute virologique après RVP, ni réactivation d’infection à VHB, ni hépatocarcinome, ni décompensation clinique de cirrhose, ni aggravation d’insuffisance hépatique. Seule une ré-infection à VHC a été identifiée. Les valeurs médianes (IQR) des ALAT et des ASAT ont régressé après AVDs respectivement de 74 (51–91) à 31 (24–35) et de 45 (37–51) à 26 (19–36)UI/mL. Le score médian (IQR) APRI a baissé de 0,82 (0,51–2,63) à 0,35 (0,27–0,63). Le score médian (IQR) FIB-4 a baissé de 2,22 (1,31–6,7) à 1,23 (1,04–2,93)
Conclusion |
Sur la base des marqueurs étudiés à moyen terme (>2 ans), les AVDs entraînent une régression significative de l’inflammation et de la fibrose hépatique chez des patients F3/F4 co-infectés VIH/VHC.
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Vol 48 - N° 4S
P. S83 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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