Analyse clinique, microbiologique et thérapeutique des infections de prothèse abdominale - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les infections de prothèse abdominale (PA) sont des complications fréquentes des chirurgies de cure d’éventration ou de hernie, que ce soit ombilicale ou inguinale. Malgré cela, leur prise en charge reste mal codifiée. Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique descriptive afin de mieux appréhender ces infections.
Matériels et méthodes |
Tout patient ayant présenté une infection de PA entre janvier 2013 et le décembre 2017 était inclus. L’analyse a porté sur des données démographiques (âge, sexe, poids/IMC), médicales et chirurgicales en rapport avec l’infection et son traitement.
Résultats |
Au total, 8 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 61,5 ans (E 30–83). L’indication opératoire était : pour 3 patients une éventration ; pour 3 autres, une hernie ombilicale ou de la ligne blanche ; pour les 2 derniers, une cure de hernie inguinale. Parmi les prothèses mises en place, 4 étaient de type Ventralex, 2 en polypropylène type PLUG, 1 de type Parietex et 1 était une prothèse biologique. Quatre patients présentaient une fièvre dans le cadre de l’infection. Huit présentaient des signes inflammatoires locaux. La CRP moyenne était de 47mg/L (E 2–143). Six patients présentaient une infection précoce (<1 mois) et deux une infection tardive (>1 mois) (E 7 jours–4 ans). La bactérie la plus fréquemment retrouvée était du Staphylococcus aureus méthicilline sensible (SAMS) (6/8). Cinq patients ont bénéficié d’un traitement médicochirurgical radical, associant ablation de prothèse et antibiothérapie avec absence de récidive à un an pour 3 d’entre eux, 2 en cours de suivi. Trois patients n’ont pas été traité chirurgicalement : un a bénéficié d’un traitement par pansement type VAC et d’une antibiothérapie par vancomycine pendant 5jours ; un autre a été traité par une antibiothérapie prolongée par céfazoline puis ofloxacine et rifampicine, le traitement étant toujours en cours ; dernier présentait une infection chronique évoluant depuis 4 ans actuellement sous antibiothérapie selon le schéma précédent. Dans ces 3 derniers cas, le matériel n’a pas été retiré.
Conclusion |
Notre étude montre que les infections de prothèse abdominale se déclarent le plus souvent précocement (<1 mois) et sont le plus souvent dues à un SAMS. La prise en charge médicochirurgicale radicale semble la plus efficace pour la guérison. Néanmoins, une étude prospective apparaît nécessaire pour mieux codifier la prise en charge de ces infections.
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Vol 48 - N° 4S
P. S84-S85 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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