Intérêt d’un test de détection de l’infection ostéoarticulaire par l’alpha-défensine lors des reposes de prothèse orthopédique avec antécédent septique - 29/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Au cours de la prise en charge en 2 temps des infections sur prothèse ostéoarticulaires (IPOA), lors de la repose, une antibiothérapie postopératoire large spectre probabiliste est systématiquement prescrite en raison du possible risque de sepsis persistant. Elle est débutée après réalisation des prélèvements à visée microbiologiques peropératoires et arrêtée en cas de négativité ; ce qui est fréquemment le cas.
Un test de détection rapide (15minutes) de l’α-défensine permettant de détecter les IPOA a été récemment commercialisé et ses résultats semblent prometteurs en cas de suspicion d’infection. Nous nous sommes intéressés à sa performance lors des reposes au cours de prise en charge en 2 temps. Il pourrait alors permettre d’éviter une exposition antibiotique large spectre inutile.
Matériels et méthodes |
Étude prospective monocentrique de 16 cas de repose de prothèse ostéoarticulaires post-épisode septique ne présentant pas de signe clinique ni biologique d’infection lors du geste.
Un test de détection de l’α-défensine a été réalisé en extemporané sur le liquide articulaire en peropératoire avant administration d’antibiotique et en même temps que les prélèvements à visée microbiologique.
Nous avons comparé les résultats du test d’α-défensine et les cultures microbiologiques prolongées en milieu enrichi après broyage comme réalisé dans notre centre.
Résultats |
Au total, 16 patients ont été inclus, l’âge moyen était de 67,1 ans (range 43–80), le sex-ratio était de 1,00.
Deux patients étaient immunodéprimés.
Il s’agissait de 9 cas de prothèses de genou, 4 de hanche, 2 de cheville, et 1 d’épaule. Le nombre moyen d’interventions préalables était de 2,4.
Les bactéries identifiées lors du précédent épisode septique étaient : Escherichia coli (n=2), SAMS (n=2), SARM (n=1), staphylocoques à coagulase négative (n=7) (Staphylococcus warneri, S. lugdunensis, S. haemolyticus, S. simulans, S. schleferi, S. epidermidis méti-R et S. caprae), streptocoques (n=2), entérocoques (n=2), anaérobes (n=1), et Candida sp. (n=1).
Au moment de la reprise les patients étaient apyrétiques, il n’existait pas de signe locaux et/ou généraux de sepsis. La CRP moyenne était de 39,7mg/L et le taux moyen de leucocytes de 9,6G/L.
Au total, l’α-défensine était négative dans tous les cas, ainsi que les prélèvements microbiologiques.
Conclusion |
L’α-défensine semble un outil intéressant pour dédouaner la persistance d’une infection dans le cas de repose de prothèse ostéoarticulaire et permettrait d’éviter d’exposer inutilement les patients à une antibiothérapie intempestive. Cette indication originale doit être validée par des études de plus large ampleur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 48 - N° 4S
P. S86-S87 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?