Infections ostéoarticulaires sur matériel : évaluation de la qualité des informations transmises en sortie d’hospitalisation - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les infections ostéoarticulaires sur matériel (lOAM) relèvent d’une prise en charge (PEC) pluridisciplinaire spécialisée. Il est essentiel que cette PEC, initiée à l’hôpital, soit sécurisée lors de la sortie d’hospitalisation par la transmission d’une information optimale aux professionnels de ville (suivi thérapeutique, surveillance des effets indésirables). L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité de l’information transmise dans les courriers de sortie.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et monocentrique, incluant les courriers de sortie des patients hospitalisés en chirurgie orthopédique pour une IOAM entre janvier 2016 et juin 2017. La présence des informations relatives au diagnostic, à la documentation microbiologique, aux modalités de prise en charge thérapeutique et la mention d’un recours à un avis infectiologique, ont été recherchées.
Résultats |
L’évaluation a porté sur 59 courriers de sortie correspondant à 54 patients atteints d’une IOAM. L’âge moyen était de 67,6 ans, le sex-ratio de 0,8. Le diagnostic d’IOAM était renseigné dans 55 courriers (93 %). La documentation microbiologique était mentionnée dans 55 courriers (93 %). La localisation articulaire était systématiquement notée ainsi que l’antibiothérapie prescrite. La posologie (dose et rythme d’administration), la voie d’administration et la durée de traitement étaient précisées dans respectivement 35 (59 %), 48 (81 %) et 54 courriers (92 %). Parmi les 42 courriers de sortie mentionnant la rifampicine, la prise à jeun était stipulée dans 16 courriers (38 %), la coloration des liquides biologiques n’était jamais précisée. Parmi les 7 courriers mentionnant les cyclines, l’administration en début de repas et le risque de photosensibilité n’étaient jamais renseignés. Le risque de photosensibilisation et de tendinopathie liées aux fluoroquinolones n’était retrouvé que dans 1 seul courrier sur 51 concernés (2 %). Les consignes de surveillance biologique étaient précisées dans 42 courriers (71 %). Un avis infectiologique était tracé dans 26 dossiers (44 %), dont 17 notés dans le courrier (65 % des avis).
Conclusion |
Même si la transmission des informations générales relatives au diagnostic d’IOAM et au traitement antibiotique semble correcte, l’information précise concernant les modalités d’administration et la surveillance clinicobiologique de l’antibiothérapie est insuffisante. Afin d’optimiser le lien ville–hôpital, nous avons élaboré un document répondant aux exigences de la fiche de liaison de la HAS, destiné au médecin traitant et au pharmacien officinal pour sécuriser la dispensation et le suivi thérapeutique à la sortie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 48 - N° 4S
P. S86 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?