Diminution de la fréquence de syphilis chez MSM VIH : résultats des deux phases d’inclusion de l’Étude DRIVER - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les patients HSH infectés par le VIH sont fréquemment affectés par des IST. Ceux bénéficiant d’un traitement antirétroviral stabilisé ont une visite de suivi semestrielle. Celle-ci peut être l’occasion de dépister des IST asymptomatiques. Nous rapportons ici les résultats épidémiologiques poolés des deux périodes d’inclusion.
Matériels et méthodes |
Les patients ont été prospectivement inclus dans 17 centres d’Île-de-France. Lors d’une visite de suivi, des données cliniques étaient recueillies, un auto-questionnaire était donné à remplir portant sur des items sociodémographiques et comportementaux, un dépistage de la syphilis par la sérologie, et des infections à chlamydiae (CT) et gonocoques (NG) par PCR (gorge, anus et 1er jet urinaire) étaient effectués. La corrélation entre les items recueillis et la présence d’IST était explorée par la méthode du Khi2.
Résultats |
Au total, 784 patients ont été inclus au cours de 2 périodes d’inclusion. La première en 2015 (n=490) et la deuxième en 2017 (n=294). D’un âge moyen de 46,82 ans, séropositifs depuis 14 ans en moyenne (4–18), presque tous (93 %) avaient une charge virale indétectable et leur nombre moyen de CD4 était de 665/mm3 (526–682). Plus de 80 % avaient un niveau d’étude supérieur ou égal au baccalauréat. Près de 63 % avaient des antécédents d’IST au cours de leur vie (33 % des condylomes, 43 % la syphilis) et plus de 18 % au cours des 12 derniers mois. Sur les 59 chlamydiae détectées, il s’agissait d’un site unique dans 53 cas (89,8 %). Sur les 38 cas de gonococcies détectés, 30 (79,0 %) concernaient un site unique. Comparaison de deux périodes d’inclusion : on note quelques différences au cours des 2 périodes. Ainsi, on note environ trois fois plus de cas de syphilis au cours de la première période et une tendance indicative à plus de gonococcies 3,67 % en 2015 versus 6,83 % en 2017 (p=0,06) et un taux stable de chlamydia trachomatis 7,54 %.
Conclusion |
Nos résultats confirment la fréquence des IST anaux et pharyngés dans la population HSH VIH-positif. Les FDR d’IST asymptomatiques trouvés sont les RS anaux réceptifs, les antécédents de syphilis, l’absence de relation stable, le fait de consommer des drogues fortes pendant les RS. Nous avons noté une diminution de cas de syphilis dans cette population en trois ans, ce qui n’a pas encore été rapporté.
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Vol 48 - N° 4S
P. S94 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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