Infections à Chlamydia trachomatis : données épidémiologiques récentes dans un laboratoire spécialisé - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La surveillance des infections à Chlamydia trachomatis (CT), souvent asymptomatiques, en progression chez les très jeunes femmes et première cause de stérilité en France est très importante. L’objectif de ce travail a été d’étudier l’évolution de certaines données épidémiologiques sur des prélèvements reçus au laboratoire au cours du même mois de 3 années consécutives.
Matériels et méthodes |
Nous avons comparé l’évolution du nombre de demande de CT, le pourcentage de positifs, la répartition sex-ratio, les natures de prélèvements reçues, les tranches d’âge et les origines géographiques des prélèvements adressés au laboratoire pour recherche de CT et dépistés sur l’automate Panther (Hologic) au cours des mois de mai 2015, 2016 et 2017.
Résultats |
Le nombre de demandes sur un mois est stable au cours du même mois des 3 années (n=11 376, 12 414 et 12 458 demandes, respectivement) :
– le sex-ratio homme/femme des demandes reçues est stable et de 0,26 ;
– le pourcentage de positivité est stable sur les 3 ans avec un nombre de prélèvements positifs de 784 en 2015, 828 en 2016 et 794 en 2017 soit une prévalence globale respective de 6,9, 6,7 et 6,4 %. Le taux de positivité est en moyenne de 5,9 % chez les femmes et 9 % chez les hommes sur les 3 ans ;
– plus de la moitié des infections de notre population sont observées dans la tranche d’âge 20–29 ans et ce, pour les 2 sexes ;
– le nombre de prélèvements positifs provenant de la région Paris-Île-De-France a représenté respectivement 18 % (142/2067), 15,9 (131/2116) et 13,2 % (105/1790) des prélèvements positifs sur les 3 périodes étudiées ;
– la moitié des prélèvements reçus sont cervicaux ou vaginaux, un tiers est urinaire et seulement 5 % sont urétraux. Nous observons une augmentation du nombre de prélèvements extra-génitaux (pharynx et anaux), allant de 35 à 106 prélèvements pharyngés et de 33 à 97 prélèvements anaux pendant les mois de mai 2015, 2016 et 2017.
Conclusion |
Nos résultats sont concordants avec les données déjà publiées par les réseaux de surveillance. Nous observons une relative stabilité du taux d’infection entre 2015 et 2017, avec un taux de positivité intermédiaire entre la prévalence rapportée dans la population générale et celle rapportée dans les populations exposées, ce qui illustre la diversité de notre recrutement. Au total, 75 % des demandes concernent les femmes et la majorité des infections sont observées dans les tranches d’âge jeunes tant chez les femmes que chez les hommes. Le nombre de cas diagnostiqués en région Paris-IDF semble diminuer. Ces données de laboratoire de seconde intention, recueillies sur le même mois de 3 années consécutives, confirment une prévalence importante de l’infection chez les sujets jeunes, qui justifie les recommandations de dépistage chez les sujets symptomatique ou non.
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Vol 48 - N° 4S
P. S96 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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