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Vascularites à IgA (purpura rhumatoïde, VIgA) d’origine médicamenteuse : revue systématique de la littérature - 06/06/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.03.348 
A. Lahens, S. Afach, A. Mahr, B. Lioger
 Médecine interne hôpital Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Certaines publications font état de vascularites à IgA (VIgA) secondaires à une prise médicamenteuse. Nous avons effectué une revue systématique de la littérature concernant les cas publiés de VIgA d’origine médicamenteuse afin de décrire la fréquence de survenue, les types de médicaments impliqués, la présentation et l’évolution de ces cas.

Matériels et méthodes

Les publications de cas de VIgA d’origine médicamenteuse ont été cherché par MEDLINE (1960–2017) en utilisant les mots-clés MeSH « Henoch Schoenlein purpura » ou « Henoch Schoenlein purpura/chemically induced » et « case reports ». Les critères d’inclusion étaient les cas diagnostiqués avec une VIgA imputés à un médicament. Les données recueillies concernaient les caractéristiques cliniques de la VIgA, la nature du médicament incriminé et l’intervalle de survenue de la VIgA. L’échelle « Adverse Drug Reaction Probability (ADRP) », qui grade l’imputabilité d’un médicament dans un événement indésirable sur une échelle allant de « douteux » à « certain », a été appliquée à tous les cas recueillis.

Résultats

Parmi les 1854 citations identifiées, 74 concernaient la survenue de 78 cas de VIgA d’origine médicamenteuse publiés entre 1976 et 2017. L’âge moyen des 78 patients était de 43,1 ans (extrêmes : 2–86) ; 14 cas (20 %) étaient des enfants (≤15 ans) et 44 (56 %) étaient des hommes. Les caractéristiques cliniques incluaient : un purpura (100 %), une atteinte rénale (72 %), des arthralgies (69 %) et une atteinte gastro-intestinale (58 %). Un dépôt d’IgA cutané ou rénal était confirmé dans 48 cas (62 %) par biopsie. Le tableau montre les principaux médicaments incriminés. Les vaccins, antibiotiques, AINS et anti-TNFa représentaient 67 % de tous les médicaments rapportés. L’intervalle moyen entre l’introduction du médicament et la survenue de la VIgA était de 62±191,8 jours (extrêmes : 0,03–1500) (7 valeurs manquantes). Le médicament incriminé était suspendu dans tous les cas ; 44 patients (56 %) ont reçu un traitement spécifique (2 valeurs manquantes), principalement des corticoïdes (38/44, 86 %). Le suivi a été marqué par la guérison complète de 69 cas (88 %) et une insuffisance rénale chronique de 3 cas (4 %). L’imputabilité du médicament dans la VIgA évaluée par le score ADRP était respectivement « possible », « probable » et « certaine » pour 45 (55 %), 34 (43 %) et 1 patients (1 %).

Discussion

Voir Tableau 1.

Conclusion

Le faible nombre de cas rapportés de VIgA d’origine médicamenteuse ne suggère pas les médicaments comme facteur étiologique majeur de la VIgA. La surreprésentation de certaines classes médicamenteuses peut témoigner d’un véritable lien causal dans certains cas ou d’un niveau de suspicion élevé concernant leur potentiel toxique.

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Plan


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Vol 39 - N° S1

P. A102-A103 - juin 2018 Retour au numéro
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