Profil étiologique des sclérites et épisclérites dans un service de médecine interne - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
L’épisclérite et la sclérite sont deux pathologies inflammatoires de l’enveloppe du globe oculaire.
Une maladie systémique est retrouvée chez 30 à 50 % des patients ayant une sclérite. Une sclérite peut être antérieure, postérieure ou les deux. La sclérite antérieure, qui est la forme la plus courante de la maladie, peut être classée comme diffuse, nodulaire ou nécrosante. Les épisclérites sont classées en formes simples (80 % des cas) et formes nodulaires.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective des dossiers de patients ayant présentés une sclérite ou une épisclérite et hospitalisés dans un service de médecine interne entre 2009 et 2017. Nous avons recueilli les données épidémiologiques, cliniques et le profil étiologique de cette pathologie oculaire.
Résultats |
Notre avons étudié 34 patients ; 26 femmes et 8 hommes (sex-ratio H/F à 0,3). L’âge moyen était de 48,6±12,58 ans. L’atteinte oculaire était révélatrice de la maladie causale chez huit malades. Les principales manifestations cliniques étaient une rougeur oculaire retrouvée chez 16 patients, une douleur oculaire chez sept patients et un flou visuel dans six cas. Des séquelles de sclérite antérieure ont fait porter le diagnostic a posteriori chez deux patients.
Quinze patients avaient une sclérite ; elle était unilatérale dans 11 cas et récidivantes chez cinq patients. Elle était antérieure dans 13 cas et postérieure dans deux cas. La forme nodulaire était notée dans six cas et nécrosante dans deux cas. Dix-neuf patients présentaient une épisclérite, elle était unilatérale dans 10 cas, récidivante dans sept cas et était nodulaire dans six cas.
Le bilan étiologique a révélé une cause infectieuse chez quatre patients (2 cas de tuberculose et 2 virale). Une maladie systémique a été retrouvée chez 22 patients ; une sarcoïdose (n=7), une vascularite à ANCA (n=4) (une granulomatose avec polyangéite chez trois patients et une polyangéite microscopique chez un autre), une maladie de Behçet (n=3), une spondyloarthropathie (n=2), un lupus érythémateux systémique (n=2), un syndrome de Sjögren (n=1), une polyarthrite rhumatoïde (n=1) et une maladie de Horton (n=1). Un patient avait un lymphome de Hodgkin. Nous n’avons pas retrouvé d’étiologie dans huit cas.
Conclusion |
Dans notre étude, une prédominance féminine était notée avec un âge moyen aux alentours de 50 ans, comme ce qui a été décrit dans les populations occidentales.
L’atteinte oculaire était unilatérale dans la plupart des cas.
La sarcoïdose était la cause la plus fréquente dans notre série, alors que selon les données de la littérature la polyarthrite rhumatoïde et la granulomatose avec polyangéite sont les maladies systémiques les plus pourvoyeuses d’une atteinte de la sclère. La sclérite infectieuse reste rare.
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Vol 39 - N° S1
P. A203-A204 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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