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Spondyloarthrite axiale radiographique et non radiographique : quelles différences ? - 06/06/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.03.251 
S. Rahmouni , M. Slouma, R. Dhahri, L. Metoui, N. Boussetta, S. Sayhi, N.H. Guediche, F. Ajili, I. Gharsallah, B. Louzir
 Médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le terme de spondyloarthrite axiale non radiographique a été introduit récemment pour faciliter un diagnostic précoce de la spondyloarthrite (SA). Il désigne les patients présentant des rachialgies inflammatoires sans sacro-iliite radiographique et répondant aux critères ASAS (Assessment of SpondyloArthritis International Society). L’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) a permis de démontrer un processus inflammatoire actif au sein des articulations sacro-iliaques et/ou du rachis durant ce stade. Le but de ce travail était, d’une part, d’apprécier la place de l’IRM dans le diagnostic de SA et, d’autre, par de comparer l’aspect clinicobiologique des patients ayant une SA radiographique (SARx) et ceux ayant une SA non radiographique (SAnRx).

Patients et méthodes

Soixante-deux patients suivis pour SA répondant aux critères ASAS ont été intégrés dans une étude rétrospective, effectuée au service de médecine interne de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis sur une période de 7 ans (2010–2017). Nous avons réparti les patients en 2 groupes : G1 ayant une SARx c’est-à-dire ayant une sacro-iliite radiographique répondant aux critères modifiés de New York et G2 ayant une SAnRx. Selon les critères modifiés de New York, on parle de sacro-iliite bilatérale de grade 2 ou unilatérale de grade 3 ou 4.

Résultats

Nos 62 patients se répartissaient en 48 hommes et 14 femmes. L’âge moyen était de 36,6+12 ans. G1 comportait 47 patients et G2 15 patients. Dans G1, le grade 3 était retrouvé dans 42cas et le grade 4 dans 33 cas. L’atteinte était bilatérale dans 44 cas et unilatérale dans 3 cas Dans G2, l’IRM du bassin était indiquée devant : un aspect normal des sacro-iliaque (8 cas), pseudo-élargissement (1), des irrégularités avec des érosions (4), une condensation des berges (2). L’IRM avait montré un œdème sous chondral dans 70 % des cas et des remaniements graisseux dans 23 % des cas. Au moment du diagnostic, les patients étaient plus jeunes dans G1 (34,8 ans vs 37,55 ans, p=0,469). La durée moyenne de la symptomatologie était de106 mois (96 mois vs 111 mois, p=0,543). Aucune différence n’a été notée entre les deux groupe concernant le délai diagnostic. Le BASDAI était significativement moins important dans le G2 (7,02 vs 2,1, p=0,027). Les manifestations extra-articulaires, retrouvée dans 53 % des cas dans G1, n’a été retrouvée chez aucun patient dans G2 (p=0,000). Aucune différence significative entre G1 et G2 n’a été notée concernant la vitesse de sédimentation et la CRP. De même, aucune différence n’a été retrouvée entre G1 et G2 concernant : l’âge de début de symptomatologie, l’âge au moment du diagnostic, la durée d’évolution, le sexe, le tabagisme. Au sein de G2, les patients ayant un œdème sous-chondral à l’IRM étaient plus jeune au moment du diagnostic (33 ans vs 45 ans, p=0,048), avaient un début de symptomatologie plus précoce (30 ans vs 40 ans, p=0,017) et un délai diagnostic plus important (34 mois vs 10 mois, p=0,068). Le sexe, le tabagisme, la vitesse de sédimentation, la CRP, le BASDAI et l’indice de masse corporel n’étaient pas des facteurs associés à la présence d’une inflammation à l’IRM.

Conclusion

L’œdème sous-chondral est un signe particulièrement visible lors des poussées et peut apparaître très précocement avant l’apparition des érosions à la radiographie standard. L’âge au moment du diagnostic, la durée de la symptomatologie étaient associée à la présence de cet œdème.

En étudiant les formes axiales non radiographiques, nos résultats étaient concordants avec celle de la littérature en ce qui concerne l’âge, l’âge de début et le sex-ratio, la durée de l’évolution et l’activité [1].

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Vol 39 - N° S1

P. A241 - juin 2018 Retour au numéro
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