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Risque cardiovasculaire au cours des spondyloarthrites - 06/06/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.03.252 
S. Rahmouni , M. Slouma, R. Dhahri, L. Metoui, N. Boussetta, N.H. Guediche, S. Sayhi, F. Ajili, I. Gharsallah, B. Louzir
 Médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il est maintenant admis que le risque cardiovasculaire est augmenté au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques y compris les spondyloarthrites (SA). Les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) doivent être recherchés systématiquement car ils sont associés à une surmortalité au cours de la SA [1].

On se propose de prélever la fréquence des FRCV dans la SA et d’identifier les facteurs qui s’associent à leur présence.

Patients et méthodes

C’est une étude rétrospective monocentrique effectuée au service de médecine interne de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis sur une période de 7 ans (2010–2017) incluant 68 les patients atteints de SA définis selon les critères Assessment of SpondyloArthritis International Society (ASAS).

Pour chaque malade nous avons recueilli les données démographiques, anthropométriques, les caractéristiques de la SA ainsi que les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) à savoir l’hypertension artérielle (HTA), le diabète, la dyslipidémie, l’hyperuricémie, l’obésité et le tabac.

Résultats

Soixante-huit patients ont été inclus avec une prédominance masculine (n=50, 73,5 %), la médiane d’âge était de 36,6+12 ans et la durée moyenne d’évolution de la SA était de 8+5 ans. La SA était dans sa forme axiale radiographique isolée dans 32 cas.

Les facteurs de risque cardiovasculaire ont été observés chez 58 patients : 44 hommes et 14 femmes. Il s’agissait de : HTA : 20 cas (29,4 %), diabète : 15 cas (22,1 %), hypercholestérolémie : 8 cas (13,3 %), hypertriglycéridémie : 11 cas (20 %) et tabac : 36 cas (52,9 %).

L’indice de masse corporel moyen était de 25,74+5kg/m2. Dix-neuf patients étaient en surpoids (37,25 %) et 9 étaient obèses (17,64 %).

La cumulation de deux FRCV a été observée chez 19 patients (27,9 %). Dix patients avaient cumulé 3 FRCV (14,70 %) et huit avaient plus que 4 FRCV (11,76 %).

Les patients ayant au moins un FRCV était plus âgés que ceux sans FRCV (44 ans vs 31 ans ; p=0,003). Le début de la maladie était plus tardif chez les patients ayant un FRCV (34 ans vs 26 ans ; p=0,038).

La vitesse de sédimentation (VS) était significativement plus élevée chez les patients ayant un FDR (55,8mm H1 versus 36,49mm H1, p=0,046).

Il n’existe pas de différence entre les patient avec et sans FRCV concernant : la durée d’évolution de la SA (8,4 ans vs 5,4 ans, p=0,114), le taux de la CRP (30,81mg/L vs 53,7mg/L, p=0,202), le score d’activité de la maladie BASDAI (6 vs 5,61, p=0,789).

Les FRCV n’étaient pas associés à la forme de la SA ni à l’existence de manifestations extra-articulaires.

Conclusion

Les FRCV sont fréquents au cours de la SA. Nos résultats concordent avec ceux de la littérature [2]. Un âge avancé, un début tardif de la maladie et une vitesse de sédimentation élevée semblent être prédisposant au risque cardiovasculaire indépendamment de l’activité.

Certains auteurs concluent que le sur-risque cardiovasculaire dans la SA est plutôt lié à l’utilisation des AINS ou à l’inflammation biologique [3].

Ces FRCV doivent faire l’objet d’un intérêt tout particulier au regard de leur rôle et de leur possible implication dans la prise en charge thérapeutique et le pronostic de la SA.

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Plan


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Vol 39 - N° S1

P. A241-A242 - juin 2018 Retour au numéro
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