Corticothérapie et iatrogénie au cours du lupus érythémateux systémique - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
La corticothérapie est une des pierres angulaires du traitement du lupus érythémateux systémique (LES), maladie auto-immune chronique dotée d’un grand polymorphisme clinique. Elle permet un meilleur contrôle de l’activité de la maladie et une réduction du risque de séquelles, néanmoins elle expose à des complications iatrogènes. On se propose d’étudier les complications liées à la corticothérapie chez les patients suivis pour LES.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective descriptive des patients suivis en médecine interne entre 1997 et 2016 pour un LES. Tous les patients répondaient aux critères de l’ACR. Les sujets qui étaient traités par corticothérapie étaient étudiés.
Résultats |
Parmi les 143 patients suivis pour un LES, 130 patients recevaient une corticothérapie. Le sex-ratio était de 0,15 et l’âge médian de 33 ans [15–75]. Les indications de la corticothérapie étaient l’atteinte articulaire (86,2 %), rénale (48,5 %), une péricardite (33,8 %), une thrombopénie (37,7 %) et/ou une anémie hémolytique auto-immune (26,9 %). Les corticoïdes étaient prescrits en bolus dans 25,5 % des cas, à la dose de 1mg/kg/j dans 31,7 % des cas, à la dose de 0,5mg/kg/j dans 11,7 % des cas et à des faibles doses dans 42 % des cas. Les antipaludéens de synthèse étaient associés dans 92,3 % et les immunosuppresseurs dans 46,2 % des cas. Des complications liées à la corticothérapie ont émaillé l’évolution de 76,9 % des patients avec une différence significative par rapport à ceux n’ayant pas reçu des corticoïdes (p=0,04). Des complications infectieuses étaient notées chez 58,8 % des patients et étaient bactériennes et mycosiques. Elles survenaient dans 50 % des cas sous corticothérapie seule et dans 50 % sous corticoïdes associés aux immunosuppresseurs. Les autres complications étaient une ostéoporose (19,2 %), un diabète (10,8 %) et une HTA (9,2 %).
Conclusion |
La corticothérapie est un traitement incontournable dans la prise en charge du LES mais qui expose à de multiples effets secondaires. Ces effets secondaires sont d’autant plus fréquents que la posologie est importante et que la durée est prolongée d’où l’intérêt de prescrire la posologie la plus faible efficace et de surveiller rigoureusement ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 39 - N° S1
P. A244-A245 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?