L’observance thérapeutique est un élément important dans le contrôle des maladies chroniques. Notre objectif est d’évaluer l’observance de la corticothérapie au long cours (CLC), médicament fréquemment prescrit en médecine interne et en déduire les facteurs déterminants.

Il s’agit d’une étude transversale, menée durant février et mars 2017, étudiant l’observance de la CLC chez 32 patients externes suivis en médecine interne. Un questionnaire a été rempli incluant : l’évaluation de l’observance selon le test d’évaluation de X. Girerd ainsi que les facteurs inhérents aux patients, à la maladie et au médicament, et les facteurs inhérents au médecin. Des tests statistiques d’indépendance ont été appliqués pour déterminer les facteurs de mauvaise observance (test du Chi²).

Trente et deux patients ont accepté de répondre au questionnaire. Il s’agit de 23 femmes et 9 hommes âgés en moyenne de 50.9 ans (24–79 ans). L’ancienneté moyenne de la maladie était de 4,5 ans. Le lupus érythémateux systémique représentait la plus fréquente des maladies justifiant une CLC. Les maladies associées étaient le diabète (12,5 %), l’HTA (6,3 %), dysthyroïdie (3,1 %), coronaropathie (3,1 %). Selon le test d’évaluation de Girerd, 18,8 % des patients avaient une bonne observance, 18,8 % étaient mauvais observants et 62,5 % avaient des problèmes minimes d’observance. La mauvaise observance était corrélée significativement au type de couverture sociale (p=0,046). La bonne observance était significativement corrélée à la relation médecin malade : l’écoute du patient (p=0,039) et l’explication de la maladie (p=0,00). Il n’y avait pas de relation significative entre l’observance et les facteurs liés au médicament.

Malgré l’effectif réduit de l’échantillon, une relation significative a été établie entre les facteurs liés au patient et les facteurs liés au médecin et l’observance thérapeutique. Tenir compte de tous ces facteurs est nécessaire pour améliorer l’observance thérapeutique et l’efficacité qui en découle.