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Consultations dans un service de médecine interne et aspects médico-économiques - 06/06/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.03.274 
P. Duhaut , A. Smail, V. Salle, F. Pater, C. Brault, J. Schmidt
 Médecine interne et recif, CHU Amiens Nord, Amiens, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’hôpital et les structures de santé servent avant tout à… soigner les patients, dépister les maladies ou à la prévenir. L’économie de la santé est une science difficile et les résultats de ses études dépendent avant tout des items listés dans les colonnes dépenses et recettes, comme tout résultat comptable. On demande depuis quelques années aux médecins hospitaliers de « gagner » leur salaire et toute demande de poste est soumise à une étude médico-économique, dont tous les items sont fixés par l’État et l’administration.

Notre consultation a été associée à un déficit affiché à 2 millions d’euros durant une de ces dernières années.

Patients et méthodes

Nous avons mesuré de façon prospective le nombre de consultations effectuées chaque jour dans le service, et les tarifs pratiqués par l’administration en fonction du grade du médecin consultant (C1 pour les assistants et CCA, C1 et/ou C2 pour les PH et MCU-PH, C1 et/ou C3 pour les PU-PH). L’étude a été faite sur une année, incluant toutes les périodes de vacances, avant la révision des tarifs de consultation entrée en vigueur en automne 2017 (revalorisant les consultations en fonction de leur durée et de leur contenu même pour les assistants et CCA).

Résultats

Du 12 juin 2016 au 12 juin 2017, 6323 consultations ont été effectuées dans le service par 1 CCA, un PH contractuel employé à mi-temps, deux PH, un MCU-PH et un PU-PH. Au total, 3332 ont été facturées en C1, 2376 en C2, et 615 en C3. Toutes les consultations de suivi et de communication des résultats des bilans effectués en ambulatoire sont été facturées en C1. L’ensemble des recettes des consultations C1, C2 et C3 se monte à 233 119 euros, auxquels s’ajoutent 133 109 euros de gestes réalisés en consultation par les médecins ou internes.

Les charges salariales des deux secrétaires de consultations de montent (toutes charges comprises) à 49 000 euros par ans. Le restant couvre l’ensemble des salaires des 3 praticiens universitaires (CCA, MCU-PH et PU-PH, 90 000 euros/an), et 40 % des charges salariales des praticiens hospitaliers non universitaires.

L’activité de tous ces praticiens ne se limite par à la consultation et s’étend aux patients hospitalisés en conventionnel et en hôpital de jour, à l’enseignement clinique hospitalier, à l’encadrement des travaux de recherche clinique ou biologique, et à l’enseignement dans les différentes écoles de soignants associées au CHU.

Une étude médico-économique sérieuse prendrait également en compte les économies réalisées sur tous les patients pris en charge en ambulatoire, alors que la deuxième consultation de synthèse parfois longue est facturée en C1, et toutes les économies réalisées par une consultation de médecine interne initiale dont la conclusion est l’arrêt de toute investigation supplémentaire chez des patients à parcours de soins souvent tortueux.

Conclusion

La consultation de médecine interne est rentable malgré le tarifs imposés qui sont les plus faibles des pays développés, et est mal évaluée car les économies résultantes ne sont pas prises en compte. Nous proposons une étude prospective paucicentrique dans laquelle ces économies (intéressant la collectivité, souvent contraires aux intérêts des hôpitaux compte tenu du système de tarification actuel) seraient prises en compte.

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Vol 39 - N° S1

P. A55 - juin 2018 Retour au numéro
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