Lupus érythémateux disséminé et transplantation rénale : premiers résultats de l’étude Outcome of Kidney Transplantation And Lupus Erythematosus (OKTALE) - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune non spécifique d’organe. Un tiers des patients présentent une atteinte rénale et un quart d’entre eux évoluent vers l’insuffisance rénale terminale. La transplantation rénale chez les patients lupiques pose plusieurs questions spécifiques : risque de complications liées à l’immunosuppression (majoration du risque de thrombose, récidive de la néphropathie lupique, susceptibilité au rejet liée à un terrain immun particulier). Ce travail a pour objectifs de décrire la cohorte de patients transplantés rénaux pour une néphropathie lupique et de comparer le devenir de ces patients à une cohorte de patients transplantés rénaux pour une néphropathie non auto-immune, en termes de complications de l’immunosuppression, rejets, survie des greffons et survie des patients.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective utilisant la base de données Données Informatisées et VAlidées en Transplantation (DIVAT) entre 2000 et 2015. L’accord de la CNIL a été obtenu.
Résultats |
Au total, 378 patients ont été inclus, 189 transplantés rénaux et 189 témoins appariés sur le sexe, l’âge, la date de greffe et le type de donneur. L’âge moyen à la transplantation état de 42,6 ans. Les patients lupiques avaient plus d’antécédents cardiovasculaires (46 % vs 23 %, p<0,001). Après la transplantation, las patients lupiques faisaient plus de complications cardiovasculaires (12,1 % vs 0 %, p<0,001) et l’on observait une tendance à un plus grand nombre d’infections (44,4 % vs 34,2 %, p=0,07). En revanche, le risque de rejet ou de perte de greffon était similaire chez les patients lupiques. La mortalité était identique dans les deux groupes. Six patients (3,6 %) ont présenté une rechute du lupus sur la biopsie rénale.
Discussion |
Ces premières données confirment le bon pronostic de la transplantation rénale chez les malades lupiques, elles soulignent en revanche l’importance du dépistage et de la prévention des complications cardiovasculaire avant et après transplantation chez ces malades. Des analyses sont en cours pour mieux caractériser le devenir du lupus et ses caractéristiques chez les patients transplantés rénaux.
Conclusion |
Cette étude observationnelle confirme les données de la littérature concernant la transplantation rénale chez les patients lupiques. À l’instar de ce qui est décrit dans la littérature, le lupus doit être considéré comme un facteur de risque vasculaire majeur, y compris après la transplantation. Des analyses sont en cours, notamment la présence ou non d’anticorps antiphospholipides, pour mieux caractériser les patients.
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Vol 39 - N° S1
P. A97 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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