La prise en charge de l’hydatidose du système nerveux central - 19/07/18
Résumé |
Introduction |
L’hydatidose est une maladie fréquente, endémique et reste un véritable problème de santé public au Maroc. La localisation dans le système nerveux central (SNC) est rare. L’hydatidose vertébromédullaire peut être grave en raison du risque important de récidive. Ce travail a pour objectif d’analyser les différentes caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutique et évolutives de cette affection parasitaire, et en insistant sur une politique préventive dans le but d’éradiquer cette pathologie.
Matériel et méthodes |
Notre travail rapporte 46 cas d’hydatidose du SNC dont 32 cas de localisation cérébrale et 14 cas de localisation vertébromédullaire recueillis dans le département de neurochirurgie de l’hôpital universitaire Mohammed VI de Marrakech sur une période de 10 ans. L’âge moyen des patients atteints de kyste hydatique cérébral est de 18 ans, alors qu’au niveau vertébromédullaire, l’âge moyen des patients est de 30 ans. L’atteinte du sexe masculin est plus fréquente avec un sexe ratio de 1,8 et la majorité des malades atteints sont issus du milieu rural. Le tableau clinique est dominé par l’hypertension intracrânienne, retrouvée chez tous nos patients pour la localisation cérébrale. Alors que pour la localisation vertébromédullaire, le tableau est dominé par le syndrome de compression médullaire. La tomodensitométrie a posé le diagnostic chez 28 cas, le recours à l’imagerie par résonance magnétique n’a concerné que 2 malades en ce qui concerne la localisation cérébrale, pour l’hydatidose vertébromédullaire l’IRM a été réalisée d’emblée chez 11 de nos patients. Le traitement chirurgical reste le traitement de base, La technique d’« Arana Iniguez » est la méthode de choix dans notre série pour les localisations cérébrales, et une laminectomie décompressive les localisations vertébromédullaire.
Résultats |
L’évolution postopératoire précoce et tardive est généralement satisfaisante. Nous déplorons le décès d’un patient suite à la rupture d’un kyste hydatique cardiaque associé. Cinq cas de récidive ont été notés dont 3 au niveau cérébral et 2 au niveau vertébromédullaire.
Conclusion |
Le kyste hydatique impose une prophylaxie qui doit s’exercer de façon rigoureuse à tous les niveaux de la chaîne épidémiologique pour interrompre le cycle parasitaire, ce qui nécessite une étroite collaboration entre les secteurs médicaux, vétérinaires et agricoles.
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Vol 64 - N° 3
P. 220 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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