Coagulopathie intracrânienne suivant une hémorragie sous-arachnoïdienne : présentation de 2 cas et revue de littérature - 19/07/18
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Résumé |
Introduction |
La rupture d’un anévrisme intracrânien est un accident dévastateur qui perturbe en profondeur l’homéostasie cérébrale. La coagulation est fortement activée par la rupture artérielle, surtout dans les cas d’hémorragies sous-arachnoïdiennes (HSA) les plus sévères, ce qui peut en parallèle entraîner une hypocoagulabilité par consommation des facteurs de la coagulation.
Matériel et méthodes |
Nous illustrons dans ce travail cet état mixte prothrombotique-prohémorragique dont la prise en charge reste particulièrement complexe.
Cas cliniques |
Deux patients présentèrent une rupture d’anévrisme de l’artère communicante antérieure, traitée par embolisation, causant une HSA (Fisher IV-Hunt and Hess V) avec hémorragie intraventriculaire entraînant une hydrocéphalie aiguë traitée par dérivation ventriculaire externe (DVE). Leur évolution fut marquée par le développement d’un vasospasme sévère et en parallèle par, d’une part, des obstructions répétées des DVE nécessitant de nombreux remplacements et, d’autre part, par une diathèse hémorragique cérébrale avec formation d’hématomes intraparenchymateux (HIP) à chaque changement de cathéters (DVE ou moniteur de PbO2). Une thrombolyse intrathécale fut finalement réalisée dans les 2 cas, sans augmentation problématique des HIP. Aucun trouble de coagulation systémique n’a été retrouvé chez l’un des patients, alors que le second a développé en cours d’hospitalisation un déficit en facteur XI (normal initialement). Aucune hémorragie n’a été constatée en dehors du système nerveux central lors des différentes procédures invasives. L’évolution fut fatale pour l’un des 2 patients et favorable (GOS 4 à 3 mois) pour l’autre.
Discussion et revue de littérature |
Nous avons observé un tableau inhabituel associant une hypercoagulabilité du LCR et une diathèse hémorragique cérébrale. Nous n’avons pas trouvé de cas similaires publiés et dès lors la prévalence de ce syndrome reste inconnue. Peu d’études décrivent les mécanismes des perturbations de la coagulation intracérébrale après une rupture d’anévrisme. Un lien de causalité avec l’ischémie induite par le vasospasme peut être discuté.
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Vol 64 - N° 3
P. 224-225 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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