Le sinus dermique donc demeure une urgence neurochirurgicale et le diagnostic différentiel avec une fossette saccro-coccygiènne est primordial.

Dix-sept cas de sinus dermique ont été recensés durant une période de 3 ans chez des enfants dont l’âge varie entre 0–3 ans. Dans 85 % des cas, les patients étaient asymptomatiques et ne présentaient que des stigmates cutanés qui eux sont présents dans 100 % des cas. Dans 15 % des troubles neurologiques et des atteintes sphinctériennes, l’IRM a permis de faire le diagnostic dans 100 % des cas et de mettre en évidence d’autres lésions associées telles que une moelle basse attachée, un kyste épidermoïde, un abcès de la queue de cheval.

Sur les 17 patients opérés, nous avons obtenu 88 % de bons résultats mais nous déplorons 11 % d’aggravation dont 1 décès qui sont imputés essentiellement au retard de diagnostic vu que ce sont des patients qui ont présenté des méningites à répétition qui se sont compliquées d’abcès de la queue de cheval et d’arachnoïdite et 1 cas de méningoencéphalite bactérienne.

Le sinus dermique est une pathologie bénigne qui lorsqu’elle est diagnostiquée et traitée à temps ne présente pas de complications particulières ; cependant, son traitement doit être rapidement entrepris afin de ne pas compromettre le devenir fonctionnel de ce jeune patient voir dans certains cas le pronostic vital.