Au cours de ces deux dernières décennies, on a préféré utiliser un abordage invasif minime, comme alternative aux procédures habituelles de l’arthrodèse lombaire, dans le but d’éviter les lésions de la musculature paravertébrale, en minimisant l’amplitude des dissections traditionnelles.

Démontrer la courbe d’apprentissage de l’arthrodèse lombaire peu invasive, selon la casuistique du service de neurochirurgie de l’hôpital de référence.

De mars 2011 à septembre 2015, on a pu effectuer une recherche rétrospective, par le biais d’une analyse des dossiers médicaux des patients ayant été soumis à une arthrodèse peu invasive. À cette même période, on a pu rassembler 90 cas de patients, âgés entre 22 et 83 ans, à savoir 51 patients femmes et 39 hommes. On a alors traité de trente-neuf spondylolithèses, 20 canaux étroits, 15 troubles du disque dégénératif, 12 instabilités postopératoires et 4 fractures. 80 patients ont subi une arthrodèse à un niveau (4 vis), 8 arthrodèses à 2 niveaux et 2 patients à 3 niveaux.

Selon notre registre, 10 cas ont présenté des complications. Pour 4 patients, les vis ont été mal positionnées et deux infections se sont produites, un autre cas a présenté une rupture de vis suivie d’une pseudoarthrose et d’une complication vasculaire et enfin une migration de cage.

Selon la littérature, l’arthrodèse lombaire, si elle est faite selon une technique peu invasive, est une bonne option pour l’arthrodèse conventionnelle, car elle entraîne un taux d’infection plus faible, moins de saignement et un séjour hospitalier plus court. Cependant, une courbe d’apprentissage plus longue, une plus grande exposition au RX, avec des résultats cliniques équivalents à la technique ouverte, contrecarrent les avantages décrits. Notre série présente un taux relativement élevé de complications, probablement liées à la courbe d’apprentissage et à la diversité des matériaux utilisés.