Intérêt du « Blood patch » dans les réparations des brèches durales postopératoire. Proposition d’un protocole thérapeutique et revue de la littérature - 19/07/18
Résumé |
Introduction |
Les brèches dure-mériennes sont une complication fréquente en neurochirurgie. Elles sont généralement suivies d’un cortège de signes cliniques suite à une fuite de LCS. Leur gravité est liée au risque d’infection du système nerveux central. Le traitement chirurgical est souvent insuffisant si l’on ne dispose pas de colle biologique. Le but de ce travail est de proposer un protocole thérapeutique économique, bien codifié basé sur l’injection péridurale de sang autologue ou « Blood patch ».
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective de 92 cas de brèche dure mérienne, sur 2108 rachis lombaires opérés par différents opérateurs et menée sur une période de 7 ans de mai 2008 à mai 2015. Chez 36 parmi les 92 patients nous avons appliqué le protocole thérapeutique suivant : suture de la plaie durale si possible, la suture étant complétée par un patch de graisse ou un bout de muscle tapissé par du Surgicel, puis mise en place d’un drain non aspiratif clampé avec fermetures des 4 plans bien serrés. À j1, le drain de Redon est déclampé. En cas d’issue du liquide céphalorachidien visible ou confirmé par Glucotest, du sang autologue est prélevé d’une veine périphérique, puis injecté avec un volume calculé en fonction de chaque cas. La procédure est répétée au maximum trois fois. Les patients sont maintenus au lit pendant 48h et reçoivent une antibiothérapie intraveineuse pendant 48h suivis de 8jours en per os.
Résultats |
Parmi les 92 cas, 48 soit 52 % ont répondu à la suture dans le cadre de consensus général. Huit cas, soit 8,6 % ont été repris chirurgicalement pour fuite excessive de LCR. Les 36 cas restants, soit 39 %, ont bénéficié, d’injection de « Blood Patch ». Parmi ces derniers, 28 cas, soit 78 % ont répondu à la première injection de BP et 22 % ont nécessité une 2e, voire une 3e injection. Aucun incident n’a été noté pendant et après la réalisation du « Blood Patch ».
Conclusion |
Une fois le diagnostic de brèche durale posé et en absence de contreindication, le traitement curatif par le « Blood Patch », dont l’efficacité est à 100 % est maintenant proposé systématiquement en postopératoire en alternative à la colle biologique dans notre service.
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Vol 64 - N° 3
P. 238 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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