Radiculopathie cervicale C6 sur dissection de l’artère vertébrale traité par décompression postérieure et spondylodèse dorsale - 19/07/18
Résumé |
Introduction |
La dissection de l’artère vertébrale dans son segment V2 constitue une rare cause de compression radiculaire. Dans la plupart des cas, le traitement conservateur avec anticoagulation conduit à la réduction progressive de la symptomatologie. Nous rapportons le cas d’un patient avec persistance d’une radiculopathie C6 droite douloureuse ayant nécessité une décompression microchirurgicale suivie d’une stabilisation postérieure.
Matériel et méthodes |
Un patient de 56 ans est opéré dans une clinique externe pour hernie discale cervicale C6/C7 gauche avec plaque et cage intersomatique. Le décours initial est favorable avec résolution complète de la brachialgie gauche. Une brachialgie droite avec irradiation jusqu’aux 2 premiers doigts apparaît à 3 semaines et l’IRM cervicale montre une dissection de l’artère vertébrale à la hauteur du foramen C5/C6 droit comprimant la racine C6 sortante. Après plus de 6 mois sous antiagrégant, l’image radiologique ne montre pas de changement de la dissection et en raison des douleurs persistantes, l’intervention est discutée avec le patient qui travaille, mais reste très gêné par les douleurs. Lors de la discussion du cas dans le cadre du colloque interdisciplinaire neurovasculaire et en l’absence d’option endovasculaire, une décompression dorsale de la racine C6 est proposée. L’intervention est effectuée avec décompression postérieure de la racine C6 droite par résection de la masse latérale de C5 suivie d’une spondylodèse postérieure de C4 à C6. La brachialgie C6 régresse rapidement et a pratiquement disparu au 2e jour postopératoire sans apparition de troubles neurologiques.
Discussion |
La dissection de l’artère vertébrale dans son segment V2 reste une cause rare de compression radiculaire cervicale. En présence d’un échec du traitement conservateur avec antiagrégant, une décompression radiculaire microchirurgicale postérieure associée à une stabilisation peut être effectuée avec succès.
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Vol 64 - N° 3
P. 242 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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