Les infections associées aux soins (infections nosocomiales) constituent aujourd’hui un véritable problème de santé publique du fait de leur fréquence et de leur gravité.

On a mené une étude transversale à caractère descriptif, effectuée durant une période allant du 1^er janvier au 30 avril 2015, au service de neurochirurgie de l’Institut national de neurologie « Mongi-Ben-Hamida ». Notre enquête est composée de deux parties : un questionnaire de 39 questions destiné à 44 soignants et des prélèvements microbiologiques faits à partir des mains et des tenues de 58 personnels soignants ainsi que des équipements en collaboration avec l’équipe du service d’hygiène de l’hôpital.

D’après les résultats, 81 % ne connaissent pas la définition d’une infection nosocomiale. Soixante-dix pour cent n’accordent pas d’importance à l’hygiène des mains. Quarante pour cent ne connaissent pas la conduite à tenir lors d’un accident d’exposition à un patient porteur d’une infection. Les prélèvements des mains et des tenus des personnels soignants étaient contaminés par des bactéries pathogènes dans 46 % des cas.

Ce travail insiste sur l’existence des insuffisances énormes dans le domaine de la prévention du risque infectieux en milieu hospitalier.