Devenir des hydrocéphalies posthémorragie intraventriculaire sévère du prématuré. Qui a besoin d’une valve ? - 19/07/18
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons la prise en charge et le devenir à 24 mois d’âge corrigé des prématurés avec hydrocéphalie posthémorragie intraventriculaire sévère.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, observationnelle, unicentrique de mai 2009 à mars 2017, incluant tous les prématurés avec hémorragie intraventriculaire sévère. Nous avons analysé la cinétique de la dilatation ventriculaire, la réponse aux traitements et les facteurs de risque de la nécessité d’une valve.
Résultats |
Soixante-quinze patients de notre centre ayant eu une hémorragie intraventriculaire sévère, 50 sont décédés. Parmi les survivants, 22 ont eu une hydrocéphalie posthémorragie intraventriculaire : 8 n’ont pas eu besoin de traitement, 7 ont eu un traitement uniquement temporaire par ponctions lombaires et/ou ventriculaires, 7 ont nécessité une dérivation ventriculopéritonéale. Quinze prématurés ont été transférés d’un autre centre pour la neurochirurgie. La dérivation ventriculopéritonéale était posée en moyenne 24jours après la première ponction. Les facteurs de risque de besoin d’une dérivation ventriculopéritonéale était : une hypotension artérielle précoce avec nécessité d’amines, un saignement bilatéral, des signes cliniques et un degré de dilatation ventriculaire plus important. La dilatation ventriculaire diminuait dans les 17jours postpremière ponction lombaire chez ceux répondant au traitement temporaire. Le devenir à 2 ans étaient plus sombre chez les enfants ayant eu une dérivation ventriculopéritonéale avec un retard psychomoteur et de langage. La paralysie cérébrale est plus fréquente après un saignement ventriculaire bilatéral, mais n’est pas liée à la présence de la dérivation ventriculopéritonéale.
Conclusion |
Les enfants porteurs d’une dérivation permanente sont plus à risque de séquelles. Les prématurés avec saignement bilatéral nécessitant des amines et après échec du traitement temporaire à 17jours sont à haut risque de dérivation ventriculopéritonéale. Une dérivation plus précoce possible pourrait, peut-être, diminuer les séquelles de l’hypertension intracrânienne.
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Vol 64 - N° 3
P. 266 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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