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Les pistes d’archosauriens : Kayentapus ubacensis nov. isp. (théropodes) et crocodylomorphes du Bathonien des Grands-Causses (France). Conséquences paléo-biologiques, environnementales et géographiques - 08/08/18

Archosaurian trackways: Kayentapus ubacensis nov. isp. (theropods) and crocodylomorphs from the Bathonian of the Grands-Causses (France). Palaeo-biological, environmental and geographical implication

Doi : 10.1016/j.annpal.2018.06.002 
Georges Gand a, , Emmanuel Fara a, Christophe Durlet a, Jean-David Moreau a, Gwénaël Caravaca a, Louis Baret b, c, Daniel André b, Raymond Lefillatre b, Alain Passet b, Michel Wiénin b, Jean-Paul Gély a, b, c, d
a Biogéosciences UMR 6282 CNRS, Université de Bourgogne Franche Comté, 6, boulevard Gabriel, 21000 Dijon, France 
b Spéléo-Club de l’Engarenne (Gard et Lozère), 30750 Camprieu, France 
c Association Paléontologique des Hauts Plateaux du Languedoc (APHPL), 14, chemin des Écureuils, 48000 Mende (Lozère), France 
d Le Capelan, 48150 Meyrueis, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Deux sites à traces de pas tridactyles II–IV de théropodes et de « probables » sauropodes des Grands Causses, sommairement décrits en 2006, sont ici réétudiés. Il s’agit des sites du Capelan (commune de Meyrueis, Lozère) et de la Garène (commune de La Roque-Sainte-Marguerite, Aveyron), tous deux d’âge Bathonien. En 2012, l’un d’entre eux (Le Capelan) a fait l’objet d’une fouille et d’un agrandissement, permettant la découverte de nombreuses traces. Dans le site du Capelan, 102 épireliefs concaves, compris entre 11 et 36cm de longueur, appartiennent à, au moins, 21 pistes; la plus longue étant visible sur 37 mètres. Dans l’ensemble, ces empreintes sont presque aussi longues que larges avec un angle moyen II–IV dépassant un peu 70°. Les plus grandes d’entre elles, égales ou supérieures à 24cm de longueur, ont été comparées, statistiquement avec différents ichnotaxons du Jurassique moyen et supérieur et pour lesquels une synthèse est proposée. Il en ressort que les traces caussenardes, celles du Capelan et de la Garène, peuvent être groupées dans l’ichnogenre Kayentapus. Elles correspondent à une nouvelle ichnoespèce Kubacensis nov. isp. qui est attribuée à de grands théropodes Tetanurae, probablement des mégalosauridés. Au Capelan, il faut leur ajouter quelques traces de nages dues à des crocodylomorphes. L’examen des supposées traces de sauropodes révèle qu’il s’agit de cupules d’érosion ainsi que de concavités indiquant l’emplacement de troncs d‘arbres. L’analyse sédimentologique indique un environnement paralique calme, comprenant des lagunes et baies d’eau douce à saumâtre. Elles sont séparées de lagons dysoxiques par des flèches littorales, finement calcarénitiques et par des « tidal flats » (estran, vasières), propices au développement de tapis microbiens qui ont permis une bonne préservation des empreintes. Malgré la présence avérée de « mangroves », la principale interface à traces de pas du Capelan était un espace relativement ouvert où des théropodes, de tailles différentes, se sont déplacés dans toutes les directions avec, toutefois, une majorité de piste dirigée vers le nord. La paléogéographie pour le Bathonien inférieur et moyen confirme une zone côtière à faible relief, bordant à l’ouest le seuil cévenol alors probablement émergé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Two tracksites yielding tridactyl footprints II-IV of theropods as well as supposedly sauropod tracks from the Causses Basin, briefly described in 2006 are reinvestigated. They are the Capelan tracksite (Meyrueis, Lozère) and the Garène tracksite (La Roque-Sainte-Marguerite, Aveyron), both Bathonian in age. In 2012, one of them (Le Capelan) was excavated and enlarged, allowing the discovery of numerous new tracks. In the Capelan tracksite, 102 concave epireliefs, 11 to 36cm long, represent at least 21 trackways; the longest being visible along 37 meters. Footprints are almost as long as wide and show a large divarication angle II-IV (up to 70°). The largest of them (more than 24cm long) were statistically compared with different Middle and Upper Jurassic ichnotaxa for which a synthesis is proposed. Tracks from the Causses Basin as well as those from the Capelan and the Garène tracksites can be ascribed to the ichnogenus Kayentapus. We propose a new ichnospecies Kubacensis nov. isp. Whose trackmakers were tetanurian theropods, probably megalosaurids. At the Capelan, some marks are tentatively interpreted as swim tracks of crocodylomorphs. The supposedly sauropod tracks are here reinterpreted and considered as erosion cups and as concavities indicating the location of tree trunks. The sedimentological analysis indicates a paralic environment including lagoons and freshwater to brackish bays. They were separated from dysoxic lagoons by calcarenitic coastal barrier spits, and by tidal flats where microbial mats contributed to the good preservation of trackways. Despite the presence of “mangroves”, the main track-bearing surface from the Capelan was quite open and visited by megalosaurid dinosaurs of various sizes, moving in all directions but preferably to the North. The regional palaeogeography of the early-middle Bathonian is in accordance with a coastal area with low relief, bordering the “Seuil Cévenol”, which was probably emerged.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Ichnites, Kayentapus ubacensis nov. isp., Théropodes, Crocodylomorphes, Bathonien, France

Keywords : Ichnites, Kayentapus ubacensis nov. isp., Theropods, Crocodylomorphs, Early Bathonian, France


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Vol 104 - N° 3

P. 183-216 - juillet 2018 Retour au numéro
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