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Caractéristiques épidémiologiques des morsures de serpent notifiées au centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc. Année 2016 - 21/08/18

Doi : 10.1016/j.toxac.2018.07.042 
F. Chafiq 1, , R. Hmimou 1, N. Rhalem 1, A. Soulaymani 2, A. Mokhtari 2, R. Soulaymani Bencheikh 1, 3
1 Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc, Rabat, Maroc 
2 Laboratoire de génétique et biométrie faculté des sciences, université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc 
3 Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

En raison de la présence de certaines espèces, les morsures de serpents (MS) rencontrées au Maroc peuvent-être graves. La létalité est estimée à 7,2 %. Ce problème de santé publique a longtemps été sous-estimé. Depuis 2013, le ministère de la Santé a mis en place « La stratégie nationale de lutte contre les envenimations » dont les axes principaux sont : le renforcement du système d’information et l’acquisition d’un sérum antivenimeux dirigé contre la majorité des espèces venimeuses du Maroc [1]. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques épidémiologiques des MS notifiées au CAPM au cours de l’année 2016.

Méthode

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur une période d’une année, du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 portant sur tous les cas de MS notifiés au CAPM par courrier ou par téléphone.

Résultats

Durant l’année 2016, 348 cas ont été notifiés au CAPM soit une incidence de 0,99 pour 100 000 habitants. La région la plus représentée est la région Tanger-Tétouan Al-Hoceima avec 95 cas (27,3 %), suivie de la région de Souss Massa avec 58 cas (16,7 %) suivie de la région de Marrakech-Safi avec 43 cas (12,4 %). L’âge moyen des patients était de 29,2 ans avec un écart type de 17,4 ans. La tranche d’âge adulte représentait 64,6 %. Le sexe-ratio était de 2,02 (p˂0,001) en faveur du sexe masculin et 68,3 % des cas étaient survenus en milieu rural. Le mois d’août représentait le pic de survenue des accidents (22 % des cas) suivi par le mois de juillet (18,7 %). Dans 250 cas, la notification était accompagnée d’informations cliniques et 233 cas étaient symptomatiques, soit 93,2 %. Parmi eux, le syndrome vipérin représentait 99,1 % (n=231) et le syndrome cobraïque 0,8 % (n=2). L’analyse de la sévérité de l’envenimation montrait que le grade 0 (morsure blanche) représentait 30,7 %, le grade 1 (envenimation mineure) 30,3 %, le grade 2 (modérée) 32,0 % et le grade 3 (sévère) 6,9 %. Dans 24 cas, le serpent agresseur a été identifié. Les viperidés étaient représentées par Daboia mauritanica dans 8 cas, Cerastes cerastes dans 5 cas, Bitis arietans dans 2 cas. Les élapidés représentés par Naja haje ont été identifiés dans un seul cas. Pour les colubridés, Hemorhois hypocrepis a été responsable de morsure dans deux cas et Natrix maura dans deux cas. Parmi les 233 cas symptomatiques rapportés, 93 envenimés ont reçu le sérum antivenimeux Inoserp® Mena (produit par Inosan Biopharma, Mexique) sans qu’aucun cas de choc anaphylactique/anaphylactoïde n’ait été enregistré suite à son administration. L’évolution était favorable dans 98,8 % des cas. Quatre cas de décès ont été rapportés soit une létalité de 1,14 % (la létalité en 2015 était de 3,44 %)

Conclusion

L’implantation de la « stratégie nationale de lutte contre les envenimations » a permis de mieux cerner cette problématique des MS sur le plan épidémiologique [2].

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Vol 30 - N° 3

P. 175-176 - septembre 2018 Retour au numéro
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