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Mid term functional results following surgical treatment of recto-urinary fistulas postprostate cancer treatment - 17/09/18

Résultats à moyen terme des patients traités d’une fistule recto-urétrale après prise en charge d’un cancer de prostate

Doi : 10.1016/j.purol.2018.07.286 
P.-E. Theveniaud a, , N. Zafar b , A. El Hajj c , A. Germain d , L. Brunaud d , P. Eschwege a , J. Hubert a , L. Bresler d
a Service d’urologie, université Henri-Poincaré de Lorraine, CHU Nancy-Brabois, rue du Morvan, 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy, France 
b Department of Urology, Royal Derby Hospital, Derby, United Kingdom 
c Division of Urology, American University of Beirut, Lebanon 
d Service de chirurgie viscérale, Université Henri-Poincaré de Lorraine, CHU Nancy-Brabois, 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy, France 

Corresponding author.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Monday 17 September 2018
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Summary

Introduction

To evaluate the mid term functional results of patients treated for RUF and to determine an optimal treatment strategy to improve their quality of life. Recto-urinary Fistula (RUF) is a rare complication following prostate cancer treatment, and can have a major impact on patients’ quality of life. There is a lack of consensus concerning the best approach and different techniques have been proposed: endoscopic, transrectal, perineal and transperitoneal (open, laparoscopic or robotic).

Materials and methods

We retrospectively reviewed the charts of patients who underwent RUF repair from January 2001 to December 2010 at our Institute. 16 patients who developed RUF following prostate cancer treatment were included in the study. The fistula had to be confirmed both clinically and by imaging. All patients had follow up consultation every 3 month for the first year and then annually. They were asked to fill questionnaires evaluating functional outcomes. The International Continence Society (ICS) score was used to assess the postoperative urinary continence. Fecal continence was evaluated with the Wexner score and sexual function was assessed with the International Index for erectile function (IIEF-5) score.

Results

Eighty-seven percent patients (14/16) in our series developed RUF as a consequence of prostate cancer surgery and 13% (2/16) postbrachytherapy (BT). All patients initially had a diversion colostomy and a supra pubic catheter. 69% (11/16) underwent primary YM repair and 73% (8/11) were successful. 2/3 primary failures were successfully retreated with graciloplasty. Primary gracilis flap interposition (GFI), on 3 non-irradiated patients were successful (100%). Primary GFI postbrachytherapy, no patient had recover urinary and digestive continuity. In total primary GIF was successful in 60% (3/5). Over all long term, success rate with a urinary and digestive continuity and without recurrence of the fistula was 81% (13/16). Mid term functional results were evaluated at mean follow up of 40 months (14–92). 13% (2/16) achieved complete urinary continence, 48% (7/16) required single pad, 25% (4/16) developed major incontinence, 7% (1/16) required urinary diversion and 13% (2/16) developed complete urethral closure post BT requiring permanent suprapubic catheterization. Colostomy was reversed in 93% (15/16) cases. 75% (12/16) achieved complete faecal continence, minor incontinence (wexner score 3–4) was seen in 13% (2/16) and major incontinence (wexner score 14) in 7% (1/16) and 7% (1/16) required a long term colostomy. 19% (3/16) developed colostomy related complications. Only 13% (2/16) achieved adequate erections with the use of intra cavernosal prostaglandin injections.

Conclusions

RUF following prostate cancer treatment is a serious complication with severe repercussion on patients’ quality of life. Surgical repair with the York Mason technique or Gracilis Flap interposition is associated with good success rates. If available pediculed gracilis muscle should be used as it offers better success rates.

Level of evidence

3.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction

Évaluer les résultats fonctionnels à moyen terme des patients traités pour une fistule recto-urétrale et déterminer une stratégie de traitement optimale pour améliorer leur qualité de vie. La fistule recto-uréthrale (FRU) est une complication rare mais fréquemment consécutive au traitement du cancer de la prostate et peut avoir un impact majeur sur la qualité de vie des patients. Il n’y a pas de consensus concernant la meilleure approche et différentes techniques ont été proposées : endoscopique, transrectale, périnéale et trans-péritonéale (ouverte, laparoscopique ou robotique).

Matériels et méthodes

Nous avons revu rétrospectivement les dossiers des patients qui ont subi une réparation du FRU de janvier 2001 à décembre 2010 dans notre institut. Seize patients qui ont développé FRU après le traitement du cancer de la prostate ont été inclus dans l’étude. La fistule devait être confirmée cliniquement et par imagerie. Tous les patients ont eu une consultation de suivi tous les 3 mois pendant la première année puis tous les ans. On leur a demandé de remplir des questionnaires évaluant les résultats fonctionnels. Le score de l’International Continence Society (ICS) a été utilisé pour évaluer la continence urinaire postopératoire. La continence fécale a été évaluée avec le score de Wexner et la fonction sexuelle a été évaluée avec le score de l’indice international de la fonction érectile (IIEF-5). Le critère de réussite à long terme était jugé par un rétablissement de la continuité urinaire et digestive sans récidive de la fistule.

Résultats

Quatre-vingt-sept pourcent des patients (14/16) de notre série ont développé le FRU à la suite d’une chirurgie du cancer de la prostate et 13 % (2/16) après la curiethérapie (BT). Tous les patients avaient initialement une colostomie et un cathéter sus-pubien. Onze patients ont bénéficié en première intention d’un York-Mason (YM). Le taux de succès a été de 73 % (8/11). La graciloplastie (GP) en première intention des patients non irradiés a été un succès pour les 3 patients (100 %). Les patients postcuriethérapie prostatique, ont bénéficié d’une graciloplastie première, l’un conserve un cystocathéter et l’autre une double dérivation urinaire et digestive (0 % de succès). Au total 60 % des graciloplasties premières (3/5) ont permis une fermeture de la fistule. Les deux tiers des échecs primaires d’YM ont été retraités avec succès par graciloplastie (66 %). Le taux de réussite dans notre étude était de 81 % (13/16). Les résultats fonctionnels à moyen terme ont été évalués avec un suivi moyen de 40 mois (14–92). 13 % (2/16) ont obtenu une continence urinaire complète, 48 % (7/16) ont nécessité une protection unique, 25 % (4/16) ont développé une incontinence majeure, 7 % (1/16) une dérivation urinaire est requise et 13 % (2/16) ont développé une sténose urétrale complète post-curiethérapie nécessitant un cathétérisme suspubien permanent. La colostomie a été inversée dans 93 % (15/16) des cas. 75 % (12/16) ont obtenu une continence complète des selles, une incontinence mineure (score de Wexner 3–4) chez 13 % (2/16) et une incontinence majeure (score de Wexner 14) chez 7 % (1/16) ainsi que 7 % (1/16) a nécessité une colostomie à long terme. 19 % (3/16) ont développé des complications liées à la colostomie. Seulement 13 % (2/16) ont des érections avec l’utilisation d’injections intracaverneuses de prostaglandines.

Conclusion

Les FRU faisant suite à un traitement du cancer de la prostate est une complication grave avec des répercussions graves sur la qualité de vie des patients. La réparation chirurgicale avec la technique de York Mason ou l’interposition de muscle gracilis est associée à de bons taux de réussite. Si il est disponible, le muscle gracilis pédiculé doit être utilisé car il offre un meilleur taux de réussite.

Niveau de preuve

3.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Quality of life, York Mason, Graciloplastie, Prostate cancer, Recto-uretral fistula

Mots clés : Qualité de vie, York Mason, Graciloplastie, Cancer de prostate, Fistule recto-urétrale


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