Comparaison de la fonction rénale à 1 an entre les donneurs vivants de rein caucasiens et d’origine africaine présentant un génotype APOL1 à faible risque d’insuffisance rénale terminale - 17/09/18

Doi : 10.1016/j.nephro.2018.07.403 
F. Gaillard 1, , O. Gribouval 2, M. Courbebaisse 3, C. Fournier 1, C. Antignac 2, C. Legendre 1, A. Servais 4
1 Service de transplantation rénale, Hopital Necker, Paris, France 
2 Inserm U1163, Institut IMAGINE, Paris, France 
3 Service d’explorations fonctionnelles rénales, hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France 
4 Service de néphrologie, hôpital Necker, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les donneurs vivants de rein d’origine africaine, présentent un risque accru d’insuffisance rénale terminale (IRCT) par rapport aux donneurs caucasiens. Récemment il a été montré que les donneurs vivants de rein d’origine africaine, homozygotes pour les variants G1 ou G2 du gène de l’apolipoprotéine L1 (APOL1–groupe à haut risque d’IRCT), présentent un risque accru d’IRCT après le don par rapport aux donneurs d’origine Africaine hétérozygotes ou non porteurs de ces variants (groupe à bas risque d’IRCT). Toutefois, il est possible que le génotype APOL1 ne résume pas à lui seul les différences observées entre les donneurs d’origine africaine et les donneurs caucasiens.

Patients/Matériels et méthodes

Nous avons comparé l’adaptation du rein restant, 1 an après le don, entre les donneurs caucasiens et les donneurs d’origine africaine à bas risque d’IRCT. Nous avons apparié 31 donneurs d’origine africaine à bas risque d’IRCT avec 62 donneurs caucasiens. Pour tous les donneurs, le DFG était mesuré avant le don par la clairance du 51Cr-EDTA, le volume rénal a été mesuré sur le scanner préopératoire.

Observation/Résultats

Les donneurs d’origine africaine et caucasiens avaient un DFG mesuré de base similaire (99,4±11,3mL/min/1,73m2 vs. 97,4±11,8mL/min/1,73m2, p=0,45), un DFG estimé de base similaire (98,0±16,0mL/min/1,73m2 vs. 96,5±14,4mL/min/1,73m2, p=0,67), et un DFG estimé à 1 an similaire (62,4±12,9mL/min/1,73m2 vs. 66,1±14,1mL/min/1,73m2, p=0,22). Les donneurs d’origine africaine avaient une augmentation du DFG du rein restant, après la néphrectomie, plus faible que celle des donneurs caucasiens (+13,2±10,9mL/min/1,73m2 vs.+18,3±11,2mL/min/1,73m2, p=0,03). En pourcentage, cette augmentation du DFG du rein restant était également plus faible chez les donneurs d’origine Africaine que chez les donneurs caucasiens (29±24 % vs. 39±23 %, p=0,05). Nos travaux précédents ont établi que le volume du rein restant avant le don était prédictif de l’augmentation du DFG 5 ans après la néphrectomie. Nous avons comparé le volume du rein restant chez les donneurs d’origine africaine et chez les donneurs caucasiens, avant le don. Le volume du rein restant était plus faible chez les donneurs d’origine africaine par rapport aux donneurs caucasiens (122,4±20,1mL/1,73m2 vs. 130,3±18,8mL/1,73m2, p=0,04). Le ratio « DFG mesuré du rein restant/volume du rein restant » était plus élevé chez les donneurs d’origine africaine que chez les donneurs caucasiens (0,42±0,1mL/min/mL vs. 0,38±0,06mL/min/mL, p=0,03).

Discussion/Conclusion

Même en l’absence des variants G1 et G2 de l’APOL1, on observe un volume rénal de base et une augmentation du DFG du rein restant plus faible chez les donneurs d’origine africaine que chez les donneurs caucasiens.

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Vol 14 - N° 5

P. 277 - septembre 2018 Retour au numéro
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