Établissement des valeurs de référence de parathormone en Côte d’Ivoire : impact sur les guidelines KDIGO évalué sur 100 patients dialysés - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Le dosage de la parathormone (PTH) est recommandé par les guidelines du KDIGO qui demandent de maintenir les taux entre 2 et 9 fois les valeurs de référence normales (VN) supérieures de la technique de dosage. La définition du concept de « VN » de PTH est largement débattue et l’extrapolation de ces VN, établies chez des Caucasiens, à des Africains est discutable. Les seules données disponibles pour les individus de race noire proviennent d’Afro-Américains (AA) et ne sont pas non plus transposables. Nous avons donc voulu établir les VN de PTH à l’aide de 2 kits de PTH (2e et 3e générations [2G–3G]) chez des individus sains, calculer le range KDIGO et évaluer ce range chez des patients hémodialysés (HD).
Patients et méthodes |
Deux cent trois donneurs sanguins et 100 patients dialysés de la région d’Abidjan ont accepté de participer. Nous avons dosé la PTH 3G et la 25OH-vitamine D (25OHD) sur Fujirebio Lumipulse et la 2G sur Roche Elecsys.
Résultats |
La moyenne d’âge des HD était de 44,7±12,7 ans. Leur seul chélateur de phosphate était le CaCO3 et de la vitamine D native leur était prescrite mais seulement 42 % déclarait être compliant. La 25OHD médiane chez les sains était de 25,9ng/mL et chez les HD de 40,2ng/mL. Les VN de PTH 3G ont été établies à 6,1 (IC 90 % : 5,4 ; 8,0) – 35,8 (IC 90 % : 31,4 ; 40,9) pg/mL et celles de 2G à 15,9 (IC 90 % : 14,3 ; 19,1) – 71,7 (IC 90 % : 64,4 ; 84,2) pg/mL. Le range KDIGO était donc de 72–344 et 144–648pg/mL pour les kits de 2G et 3G, respectivement. Avec la 3G (2G), 22(19) % des patients était<72 (<144) pg/mL et 30 % (32 %) d’entre eux étaient au-dessus de 9 fois la limite. 14 % des patients étaient classés dans une catégorie différente avec l’une ou l’autre génération, même si la corrélation entre les deux était très forte (rho=0,939 ; p<0,0001).
Discussion |
Les VN de la PTH 3G chez le sujet ivoirien sont très proches de celles observées chez des Européens alors que la VN supérieure de la 2G (71,7pg/mL) est bien plus élevée que ce que nous avons toujours trouvé (50pg/mL). Ceci peut être expliqué par la présence de fragments chez l’Africain sain (à explorer).
Conclusion |
Nous avons établi le range KDIGO et observé que seulement 30 % de ces patients présentaient une hyperparathyroïdie secondaire sévère. La déficience en vitamine D est très limitée dans cette région proche de l’équateur.
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Vol 14 - N° 5
P. 319 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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