La supplémentation en vitamine D chez les hémodialysés : essai clinique croisé comparant le cholécalciférol D3 et l’ergocalciférol D - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La carence en vitamine D est très fréquente dans la population générale âgée et davantage encore chez les malades atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) pouvant être un facteur de résistance à la correction de l’hyperparathyroïdie cause indépendante de mortalité cardiovasculaire.
Patients et méthodes |
Nous avons mené un essai clinique comparatif croisé incluant 43 hémodialysés. Notre étude est composé de 2 schémas, S1 : les 43 patients ont reçu 2000UI/j d’ergocalciférol D2 pendant 3 mois puis S2 : les même patients ont reçu le cholécalciférol D3 (selon la valeur de vitD : si<10mg/mL dose de 100 000UI/15jours pendant 2 mois, si entre 10 et 20mg/mL dose de 100 000UI/15jours pendant 1 mois et demi, et si entre 20 et 30mg/mL dose de 100 000UI/15jours pendant 1 mois). Nous avons étudié la moyenne de la calcémie, phosphorémie, vitD et de la parathormone avant et après chaque schéma.
Résultats |
L’âge moyen était de 53 ans (19–87 ans) et le sex-ratio de 0,65. La néphropathie initiale est indéterminée dans 63 % et diabétique dans 11 % des cas. L’ancienneté en hémodialyse était de 107 mois (12–348 mois). Après traitement par l’ergocalciférol D2, la calcémie a augmenté de 0,02mmol/L pour le schéma S1 alors qu’elle a diminué de 0,10mmol/L dans le schéma S2 (p=0,01). La phosphorémie a augmenté de 0,09mmol/L dans le schéma S1 et de 0,06mmol/L dans le schéma S2 (p=0,430) et la vitD a nettement augmenté dans le schéma S2 de 27,8ng/mL par rapport à S1 où elle a augmenté de seulement 4,6ng/mL (p=0,000). La parathormone a baissé de 67pg/ml après le cholécalciférol D3 alors qu’elle a augmenté après l’ergocalciférol D2 de 162ng/mL (p=0,108). Chez les dialysés, la carence en vit D est associée à l’hyperparathyroïdie et à d’autres troubles de la minéralisation osseuse. Les études ont montré une meilleure survie chez les hémodialysés traités par des dérivés actifs de la vitD. Cependant, la supériorité de la cholécalciférol D3 ou de l’ergocalciférol D2 n’a pas été nettement prouvée par les études. Par ailleurs, notre étude a montré la supériorité du premier par rapport aux deuxièmes dérivés sur la correction de l’hypovitaminose D retrouvé chez les hémodialysés.
Conclusion |
L’hypovitaminose D constitue un facteur de résistance au traitement de l’hyperparathyroïdie des hémodialysés d’où l’intérêt d’une bonne correction.
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Vol 14 - N° 5
P. 320 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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