Infarctus rénal : aspects cliniques et thérapeutiques (à propos de 6 cas : expérience du centre hospitalier Sud Francilien à Corbeil-Essonnes) - 17/09/18

Doi : 10.1016/j.nephro.2018.07.196 
F. Harrat 1, , L. Kortobi 2, H. Tazi Moukha 1
1 CHU Hassan II, néphrologie, Fès, Maroc 
2 CHU Ibn Rochd, néphrologie, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’infarctus rénal, reste un diagnostic difficile et souvent méconnu. La triade douleurs du flanc, abdominales ou dorsolombaires, élévation des LDH et hématurie microscopique, survenant sur un terrain à risque thromboembolique, doit faire rechercher ce diagnostic [1].

Patients/matériels et méthodes

Sur une période de 5 ans (2012—2017), nous avons colligé tous les patients, admis pour douleur abdominale aiguë rapportée à une colique néphrétique à un abdomen aigu et présentant un infarctus rénal. Nous avons rapporté les facteurs de risque cardiovasculaire, la présentation clinique et biologique, et l’intérêt d’une héparinothérapie débutée précocement sur la récupération de la fonction rénale.

Résultats

Six patients ont été hospitalisés pour prise en charge d’un infarctus rénal avec un âge moyen de 42 ans et un sex-ratio de 2 (4 H/2 F). Parmi nos patients 63 % avaient des facteurs de risque cardiovasculaire. Cinq patients (83 %) avaient une douleur du flanc persistante. Une hématurie microscopique existait dans 3 cas (50 %) sur la bandelette urinaire. La moyenne des valeurs de la créatinine au cours de la phase aiguë était 435 umol/L (65–1437). Après réalisation d’un angioscanner abdomino-pelvien, le diagnostic initial fût redressé dans cinq cas sur six. Le premier cas n’avait bénéficié que d’une anti-agrégation plaquettaire vu qu’il présentait une dissection de l’artère rénale, les autres ont bénéficié d’un traitement par héparine soit bas poids moléculaire ou non fractionné selon le stade de l’insuffisance rénal. Une prise en charge cardiologique permettait le diagnostic, d’un passage en arythmie complète par fibrillation auriculaire pour une patiente, d’une dissection de l’artère rénale dans un cas, une suspicion de trouble de rythme paroxystique, un bilan de thrombophilie a été demandé pour 3 patients sur 6. Une insuffisance rénale aiguë était retrouvée initialement chez trois patients avant toute prise en charge thérapeutique spécifique avec mise en hémodialyse définitive pour une patiente et mise en hémodialyse aiguë pour un autre avec amélioration partielle de sa fonction rénale.

Discussion

Initialement le diagnostic d’infarctus rénal n’a jamais été évoqué chez nos patients, ce qui a été rattrapé par la réalisation d’un scanner avec injection de produit de contraste. Cependant, des LDH réalisés précocement semblent être un bon indicateur dans notre série et dans la littérature.

Conclusion

L’infarctus rénal souffre d’un retard diagnostique et doit être évoqué devant toute douleur lombaire aiguë.

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Vol 14 - N° 5

P. 337 - septembre 2018 Retour au numéro
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