Suivi thérapeutique pharmacologique de l'acide mycophénolique - 18/09/18
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L'acide mycophénolique (MPA), administré sous forme de sel sodique ou sous la forme d'un promédicament, le mycophénolate mofétil (MMF), est un immunosuppresseur inhibiteur sélectif, non compétitif et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase (IMPDH). Le MPA inhibe donc, sans être incorporé à l'acide désoxyribonucléique (ADN), la synthèse de novo des nucléotides à base de guanidine. Étant donné que la prolifération des lymphocytes T et B dépend essentiellement de la synthèse de novo des purines et que d'autres types de cellules peuvent utiliser des voies métaboliques de suppléance, le MPA a un effet cytostatique plus marqué sur les lymphocytes que sur les autres cellules. Il est indiqué en transplantation d'organes (rein, foie ou cœur), mais il est également utilisé hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans divers maladies auto-immunes (lupus érythémateux disséminé, sclérodermie, syndrome néphrotique idiopathique, etc.). Le suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est justifié par une zone thérapeutique étroite, une variabilité pharmacocinétique interindividuelle importante, des interactions médicamenteuses pharmacocinétiques avec les immunosuppresseurs associés et une relation démontrée entre l'aire sous la courbe des concentrations entre deux administrations (AUC0-12h) de l'acide mycophénolique et l'incidence de rejet aigu d'organe. Le dosage est effectué à partir de 3 à 1000 μl de plasma ou de sérum, à l'aide de techniques chromatographiques spécifiques (HPLC-UV, LC-ES-MS ou LC-ES-MS/MS) ou de techniques immunologiques ou enzymatique (EMIT®, CEDIA®, inhibition de l'enzyme recombinante) qui présentent une réactivité croisée très variable avec certains des métabolites du MPA. Le STP doit être, si possible, effectué sur la base de l'AUC0-12h de MPA estimée à l'aide d'une stratégie de prélèvement limité. Les valeurs-cibles sont de 30 à 60 mg/h/l dans les 12 premiers mois post-transplantation. À défaut, une concentration résiduelle supérieure ou égale à 2 mg/l doit être ciblée. Certains effets secondaires, en particulier digestifs, semblent liés à la concentration maximale (Cmax) et pourraient être diminués par un fractionnement des doses ou, dans le cas du MMF, par l'administration au cours des repas (ce qui diminue la Cmax d'environ 40 % sans modifier l'AUC).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Acide mycophénolique, Mycophénolate mofétil, MPA, Suivi thérapeutique pharmacologique, Pharmacocinétique
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