Analyse dosimétrique chez 50 patientes prises en charge par curiethérapie de haut débit de dose de la voûte vaginale - 19/09/18
Résumé |
Objectif de l’étude |
La curiethérapie de haut débit de dose postopératoire dans le cancer endométrial est devenue un standard afin de prévenir les récidives du fond vaginal. L’objectif de l’étude était d’analyser la couverture des volumes cibles ainsi que la dose aux organes à risque avec une planification dosimétrique tridimensionnelle.
Matériel et méthode |
Nous avons analysé les dossiers de 50 patientes d’âge moyen 70 ans (extrêmes : 44–87 ans) prises en charge entre 2016 et 2018. Le dispositif de curiethérapie était un applicateur standard posé à chaque séance après examen gynécologique. Une scanographie dosimétrique sans injection a été réalisée à la première séance et servait à la délinéation du volume cible anatomoclinique (CTV) égal au tiers supérieur du vagin et des organes à risque (rectum, vessie, intestin grêle). Une nouvelle scanographie a été réalisé avant chaque séance afin de s’assurer du bon positionnement du dispositif. Nous avons évalué la D100 (dose recevant 100 % de la dose prescrite) du volume cible anatomoclinique et la D2cm3 (dose dans 2cm3 du volume) de la vessie, du rectum et de l’intestin grêle. Nous avons également analysé la toxicité génito-urinaire et gastro-intestinale aiguë selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events V4.0.
Résultats |
Toutes les patientes ont été traitées par hystérectomie totale et annexectomie bilatérale, avec ou sans lymphadénectomie. Vingt-cinq patientes ont par la suite été traitées par irradiation pelvienne de 45Gy à raison de cinq fractions de 1,8Gy par semaine et ont reçu un complément de dose en curiethérapie de haut débit de dose à raison de deux fractions de 5Gy. Les 25 autres patientes ont reçu exclusivement quatre séances de 5Gy. La couverture moyenne du volume cible (D100) était de 95,40 % (86,3 ;99,2). Les D2cm3 moyennes par séance reçues par la vessie, le rectum et l’intestin grêle étaient respectivement de 3,97Gy (extrêmes : 2,98–4,79Gy), 4,61Gy (extrêmes : 5,69–3,26Gy) et 2,88Gy (extrêmes : 0,87–4,53Gy). En ce qui concerne la toxicité génito-urinaire, nous avons relevé dix cystites de grade 1, une de grade 2, deux mucites de grade 1 et une de grade 2. Pour la toxicité gastro-intestinale, aucun cas de grade de plus de 1 n’a été relevé.
Conclusion |
Nos résultats dosimétriques sont conformes aux données de la littérature. La toxicité très faible rappelle la bonne tolérance de ce traitement qui s’applique à l’entière population.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 725 - octobre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.