Medical practice should be as much as possible ruled by evidence-based medicine. A lot of experts contribute to that, in heavy structured procedures where they write detailed and precise clinical practice recommendations. Such documents are essential but they are often far from everyday questions patients and their general practitioners are asking. There is room for a more concise and practical approach and that is “Choosing Wisely”. This approach asks every medical society to identify “things physicians and patients should question” and provide clear and proven replies. In doing so, it is expected a reduction of overused exams, treatments, or procedures which are not helpful for patients. “Better treated with less” is the global idea. A lot of countries are now going down that road, including France who plans to develop it. Several of them have blood transfusion societies which have already published their recommendations, and also first studies on their impact on the ground. Comparison of these works shows clearly that priorities are nearly the same everywhere.

La pratique médicale se doit d’être basée le plus possible sur des éléments de preuve scientifique. De nombreux experts participent à cet objectif en rédigeant des recommandations précises et détaillées à l’issue de démarches très structurées. Ces documents sont essentiels, mais ils sont loin de répondre aux questions de tous les jours que se posent les patients et leurs médecins généralistes. Il y a un créneau pour une approche plus concise et plus pragmatique, et c’est là qu’intervient « Choosing Widely » ou « Choisir avec soin ». Cette démarche demande à chaque société savante médicale d’identifier les questions que les patients et leurs médecins devraient se poser, et d’y apporter des réponses compréhensibles et démontrées. Ce faisant, il est légitime d’attendre une réduction des examens, traitements ou procédures qui ne sont d’aucune utilité pour le patient. L’idée générale est clairement de « traiter mieux avec moins ». Beaucoup de pays ont désormais entrepris cette démarche, et la France a décidé de s’y investir. Dans certains d’entre eux, les sociétés savantes de transfusion sanguine ont déjà émis leurs recommandations, et même publiés les premiers travaux sur leurs impacts sur le terrain. La comparaison de ces référentiels montre clairement que les priorités sont les mêmes partout.