Donneurs anémiés mais prélevés ! - 17/10/18
Résumé |
Introduction |
Le risque anémique est inhérent aux dons de sang répétés, si le donneur n’a pas la capacité de reconstituer son capital d’hémoglobine entre deux dons. Pour le prévenir, des règles existent depuis longtemps sur l’intervalle minimum entre deux types de don et le nombre maximum de dons pouvant être faits sur une année. Ces règles ont été complétées en 2008 par des mesures visant à repérer des donneurs anémiés avant le don (hémoglobine pré-don ou HbPD) et à détecter une anémie ou une tendance à celle-ci parmi ceux qui donnent (numération sanguine en qualification biologique des dons ou QBD).
Résultats |
L’anémie est présente chez 3,7 % des candidats au don et constitue la cause principale d’exclusion temporaire. Après l’entretien pré-don et l’HbPD, la QBD ne retrouve plus que 2,1 % d’anémies. À noter que le ratio prélevé/refusé s’écroule si on parle d’anémie profonde. Environ un tiers des donneurs prélevés anémiés a été testé en HbPD, ce qui souligne le caractère « faillible » de la méthode (erreur de précision surtout, mais aussi erreur technique). Les deux tiers restants ne rentrent pas dans les critères amenant à l’HbPD.
Discussion |
De nombreuses études montrent que les nombres de dons par an et les intervalles inter-dons actuels créent de l’anémie chez nombre de donneurs, et surtout de donneuses. Dès lors, le repérage de ces donneurs devient un enjeu de santé publique. Une première solution serait d’étendre l’HbPD à tous les candidats mais, outre la lourdeur de cette option, nous avons vu qu’elle avait ses failles. Le contrôle sur sang veineux améliorerait les choses, alors que les techniques non invasives actuelles ne sont pas adaptées. Une deuxième solution, engagée désormais dans un nombre croissant de pays, consiste à suivre le taux de ferritinémie des donneurs, dont la baisse précèdera toujours l’anémie. La détection de la carence martiale chez les donneurs conduit dès lors à ouvrir une troisième solution qui consiste à les supplémenter activement en fer.
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Vol 25 - N° 4
P. 307 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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