Douleurs testiculaires chroniques après néphrectomie pour don d’organe : une complication sous-estimée - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
L’apparition de douleurs testiculaires (DOT) homolatérales après néphrectomie pour don de rein est une complication peu reportée. Certains auteurs ont proposé une ligature de la veine gonadique en amont de la bifurcation iliaque permettant d’éviter les dot chez le donneur vivant (DV). Cette étude évaluait la prévalence des DOT dans une série de néphrectomies laparoscopiques pour DV avec ligature craniale de la veine gonadique.
Méthodes |
Tous les hommes opérés d’une néphrectomie cœlioscopique pour DV entre 2014 et 2017 ont été inclus. La technique opératoire consistait systématiquement en une ligature distale (en regard du pole inférieur du rein) de la veine gonadique, ainsi que de l’uretère (une anastomose pyélo-urétérale étant réalisée chez le receveur). Aucune dissection n’était réalisée caudalement à la bifurcation aortique. Les données démographiques et les caractéristiques des patients ont été analysées rétrospectivement. Un entretien téléphonique était réalisé avec chacun des DV permettant le recueil prospectif–par questionnaire–des dot et autres symptômes génitaux. Ce questionnaire visait également à évaluer le niveau d’information et le suivi postopératoire.
Résultats |
Au total, 79 patients ont été inclus dans l’étude. Tous ont répondu au questionnaire. La néphrectomie était à gauche chez 75 patients (95 %), à droite chez 4 patients (5 %). Vingt-deux patients (27,85 %) ont présenté des DOT postopératoires. Les symptômes homolatéraux à la néphrectomie concernaient 18 (22,8 %) et 10 patients (12,7 %) pour dot et augmentation du volume scrotal respectivement. La durée médiane des symptômes était de 8,5 mois [2–24]. Dans 55 % des cas, les DV n’avaient consulté que leur médecin traitant pour ces symptômes. Tous les patients ont déclaré avoir été informés du risque de douleurs résiduelles postopératoires, mais aucun sur le risque spécifique génital.
Conclusion |
Les douleurs testiculaires après néphrectomie cœlioscopique pour DV concernent plus d’un patient sur quatre malgré une ligature distale de la veine gonadique. Les symptômes apparaissent sous-évalués lors du suivi du donneur malgré une période douloureuse étendue. L’information spécifique du DV est médiocre et doit, à nos yeux, être modifiée en conséquence.
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Vol 28 - N° 13
P. 630-631 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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