L’intensité de la douleur est-elle un bon critère de sélection des patientes nécessitant une imagerie à la phase initiale d’une pyélonéphrite aiguë ? - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
L’objectif de cette étude était de rechercher l’existence de facteurs prédictifs de complication urologique à l’imagerie en cas de pyélonéphrite aiguë de la femme de 18 à 65 ans.
Méthodes |
Les patientes de 18 à 65 ans consultant au service d’accueil des urgences entre 2010 et 2015 pour une pyélonéphrite aiguë ont été incluses. Le critère d’exclusion était l’absence d’imagerie des voies urinaires aux urgences. Le critère de jugement principal était la présence d’une complication urologique à l’imagerie ; le critère de jugement secondaire était la modification thérapeutique après diagnostic fait à l’imagerie. Ces critères ont été recherchés en analyses univariées et multivariées par régression logistique.
Résultats |
Au total, 193 patientes étaient incluses, dont 45,6 % présentaient une complication urologique. En analyse multivariée dans cette cohorte globale, l’antécédent de calcul urinaire (or=2,41 ; p=0,01) et le caractère morphino-requérant de la douleur (or=5,29 ; p=0,009) étaient associés à la découverte d’une complication urologique à l’imagerie. Au total, 154 patientes avaient une pyélonéphrite simple, parmi elles, 120 avaient eu une imagerie, dont 45 % avaient une complication urologique, avec modification de la prise en charge thérapeutique chez 36,7 % d’entre elles. En analyse multivariée, l’âge (or=4,58 ; p=0,02) et le caractère morphino-requérant de la douleur (or=3,78 ; p=0,02) étaient significativement associés à la découverte d’une complication urologique à l’imagerie. En analyse multivariée, l’âge (or=6,76 ; p=0,005) et le caractère morphino-requérant de la douleur (or=4,19 ; p=0,01) étaient associés à une modification de la prise en charge thérapeutique (Fig. 1).
Conclusion |
Le caractère morphino-réquérant de la douleur, l’âge de la patiente et l’antécédent de calcul des voies urinaires étaient associés au risque de complication urologique à l’imagerie chez les patientes atteintes d’une pyélonéphrite aiguë simple. Devant le fort taux de complication urologique retrouvé dans cette série (45 %), il pourrait se discuter la réalisation d’une imagerie systématique.
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Vol 28 - N° 13
P. 633 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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