Évaluation du burn-out chez les urologues en formation en France - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Une étude réalisée en 2011 révélait qu’un quart des urologues en formation (interne/chef de clinique) était atteint d’un syndrome d’épuisement professionnel (burn-out). Nous avons souhaité mettre à jour les données épidémiologiques de cette pathologie chez les urologues français en formation en 2018.
Méthodes |
Un auto-questionnaire en ligne comprenant le Maslach burn-out inventory et des informations sur le contexte professionnel, social et personnel a été envoyé à tous les membres de l’association française des urologues en formation (n=501) en avril 2018. Le burn-out est divisé en 3 composantes étudiées séparément : l’épuisement professionnel, la dépersonnalisation, l’accomplissement personnel. Nous avons également chercher à identifier les facteurs de risque ce cette maladie.
Résultats |
Le taux de réponse était de 47,7 %. Les scores d’épuisements professionnels, de dépersonnalisation, d’accomplissement personnel étaient respectivement de 20,5±11,8 (épuisement modéré), 11,6±6,9 (dépersonnalisation sévère) et 34,6±8,7 (accomplissement personnel modéré). Soixante-trois participants (26 %) avaient un syndrome d’épuisement professionnel sévère, 120 (50 %) un syndrome de dépersonnalisation sévère et 94 (39 %) un burn-out élevé sur l’accomplissement personnel. Il a été identifié un taux significativement plus élevé d’épuisement professionnel chez les femmes, les sujets n’ayant pas de loisir régulier, travaillant plus de 65heures par semaines et consommant des substances illicites. Une situation de couple stable, les repos de sécurité, le nombre d’interne dans les équipes ou la consommation tabagique n’avaient pas de répercussions significatives. Les sujets estimant être mal formés avaient des scores significativement plus élevés dans les 3 dimensions du burn-out.
Conclusion |
Un quart des urologues en formation sont atteints d’un syndrome d’épuisement professionnel sévère et la moitié d’un syndrome sévère de dépersonnalisation. La diminution du temps de travail, la pratique d’un loisir régulier, associée à une hygiène de vie saine, permettraient de diminuer le risque de burn-out. L’amélioration de la formation pourrait également permettre de prévenir ce risque.
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Vol 28 - N° 13
P. 680 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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