Instillation postopératoire de chimiothérapie intravésicale après néphrourétérectomie : état des pratiques cliniques - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
Le comité de cancérologie de l’association française d’urologie (ccAFU) recommande une instillation postopératoire précoce de chimiothérapie intravésicale (IPOP) après néphourétérectomie totale (Nut) afin de réduire le risque de récidive vésicale (niveau de preuve 1b). Cette recommandation est fondée sur deux essais prospectifs randomisés mettant en évidence le bénéfice de cette administration. Nous avons voulu analyser l’utilisation de cette technique par les urologues en pratique courante.
Méthodes |
Nous avons mené une étude en ligne entre avril et juin 2017 envoyée à tous les membres de l’association européenne d’urologie par newsletter. L’étude incluait 15 questions portant sur les aspects chirurgicaux de la NUT, les indications, les doses utilisées et l’organisation pratique de l’IPOP post-NUT. Une analyse statistique descriptive a été menée, les résultats sont exprimés en effectifs et pourcentages.
Résultats |
Parmi les 127 réponses recueillies, 55 % (n=70) ont déclaré préférer la voie laparoscopique pour le temps rénal ; pour la collerette vésicale 79 % (n=100) la voie ouverte (61 % (n=77) voie extravésicale, 18 % (n=23) voie transvésicale et 21 % (n=27) la voie endoscopique. L’ipop était réalisée par 46 % (n=58), les raisons pour ne pas la réaliser était dans 27 % (n=34) l’absence de conviction suffisante du niveau de preuve, dans 13 % (n=17) par crainte des effets secondaires de l’ipop et dans 11 % (n=14) par manque/difficulté d’organisation. Le produit d’IPOP était la mitomycine dans 57 % (n=72) à dose classique de 40mg (56 %, n=40). Seulement 34 % (n=43) réalisaient une cystographie postopératoire avant l’IPOP. La plupart prévenaient leur patient des effets secondaires irritatifs et 39 % (n=50) du risque de péritonite en cas de fistule urinaire.
Conclusion |
Près de la moitié des urologues interrogés utilisent l’IPOP après NUT. Même si les recommandations françaises soutiennent l’utilisation de ce traitement afin de réduire le risque de récidive vésicale, ce traitement reste peu accepté au sein de la communauté urologique. Cette étude donne un aperçu des pratiques cliniques et de la nécessité d’améliorer la diffusion des recommandations du ccAFU.
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Vol 28 - N° 13
P. 681-682 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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