Concentrations d’androgènes sériques et intraprostatiques : comparaison de patients atteints de cancer de prostate et d’hypertrophie bénigne de prostate - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Actuellement, il n’existe pas de références sur les concentrations d’androgènes intratissulaires prostatiques attendues chez les patients atteints de cancer de prostate. Notre objectif était de comparer les concentrations sériques et intraprostatiques des stéroïdes sexuels, auprès de patients atteints de cancer de prostate (CAP) ou d’hypertrophie bénigne de prostate (HBP).
Méthodes |
Entre septembre 2014 et janvier 2017, des hommes sélectionnés pour prostatectomie radicale pour CAP localisée ou pour adénomectomie voie haute pour HBP ont été inclus. Les échantillons sériques ont été prélevés avant chirurgie, selon les recommandations de la société internationale d’endocrinologie. Les échantillons intraprostatiques ont été prélevés à partir d’échantillons chirurgicaux frais et évalués par spectrométrie de masse en phase gazeuse, en zone centrale et périphérique. Une analyse permanova a été réalisé, ajustée sur l’âge, le volume prostatique et le PSA.
Résultats |
Au total, 41 patients ont été inclus pour CAP et 32 patients pour HBP. Les patients présentant un CAP étaient plus jeunes, avaient des prostates moins volumineuses et un PSA plus élevé. Dans le sérum, les concentrations de testostérone totale (TT), de di-hydro-testostérone et d’oestradiol n’étaient pas significativement différentes selon la présence ou l’absence de cap. Dans le tissu prostatique, les concentrations de tt étaient significativement plus faibles (0,11ng/mL vs 0,47ng/mL ; p=0,0002) et son dérivé l’oestradiol présentait des concentrations significativement plus élevées (31,0ng/mL vs 22,3ng/mL ; p=0,01) dans le groupe CAP. Les concentrations de TT intraprostatiques était significativement plus faible dans la zone périphérique que dans la zone centrale pour le groupe CAP (0,07ng/mL vs 0,15ng/mL IC 95 % ; p=0,001) (Tableau 1, Tableau 2).
Conclusion |
Les patients atteints de cap ont des concentrations de TT intraprostatiques inférieures aux patients atteints d’HBP. Les prostates cancéreuses semblent consommer plus de tt et produire plus d’oestradiol, notamment dans la zone périphérique.
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Vol 28 - N° 13
P. 686 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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