Développement d’un nouveau biosensor pour détecter les cellules cancéreuses de prostate et évaluer leur résistance aux inhibiteurs du récepteur aux androgènes - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
Afin de mieux personnaliser la médecine, l’utilisation de biopsies liquides couplée à l’imagerie cellulaire gagne en importance. Nous avons développé par ingénierie moléculaire, un système permettant, à partir d’urine, de détecter les cellules cancéreuses prostatiques en plus d’évaluer dynamiquement l’activité de leur récepteur aux androgènes (RA). Ce système permet de déterminer la sensibilité des cellules aux différents traitements antiandrogéniques, tel que la bicalutamide et l’enzalutamide.
Méthodes |
Les promoteurs pca3 et psebc ont été insérés dans un adénovirus pour former le système multiple promoter integrative transcriptional amplification (MP-ITSTA). Le premier promoteur confère la spécificité aux cellules cancéreuses prostatiques via le contrôle l’expression de la recombinase cre et le second permet l’évaluation de l’activité du ra via le contrôle l’expression du gène luciférase. Ce système a été caractérisé sur des lignées cancéreuses immortalisées de prostate, puis testé avec des échantillons d’urine de patients : groupe 1 : patients asymptomatiques postprostatectomie radicale (contrôle négatif) ; groupe 2 : patients avec cancer de la prostate localisé et groupe 3 : patients avec cancer de la prostate de stade t3/t4.
Résultats |
Nous avons démontré in vitro que le système MP-ITSTA est spécifique aux cellules cancéreuses de prostate et permet d’évaluer l’activité transcriptionelle du ra. À partir d’échantillons d’urine, ce système n’a détecté aucune cellule chez tous les patients du groupe 1 (n=6), alors que des cellules cancéreuses de prostate ont été détectées chez 38 % des patients du groupe 2 (n=8) et 63 % des patients du groupe 3 (n=8). De plus, nous avons montré que ce système permet d’identifier, parmi les cellules cancéreuses prostatiques détectées, le ratio de cellules résistantes aux antiandrogènes (n=1). En effet, 62,8 % des cellules identifiées avaient un ra actif sous bicalutamide, alors que ce pourcentage diminuait à 23,7 % sous enzalutamide, corrélant parfaitement avec la réponse clinique du patient.
Conclusion |
Cette nouvelle technologie présente un fort potentiel dans la médecine de précision, puisqu’elle pourrait permettre l’identification des patients résistants à certains antiandrogènes avant même le début de leur thérapie, évitant ainsi les traitements inutiles et améliorant de ce fait la qualité de vie des patients atteints d’un cancer de la prostate avancé.
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Vol 28 - N° 13
P. 686-687 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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