Mise en place d’un modèle d’organoïde de cancer de prostate : applications thérapeutiques - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
Un organoïde est une structure multicellulaire tridimensionnelle qui reproduit in vitro la micro-anatomie d’un organe. La culture d’organoïdes prostatique est techniquement complexe, mais sa mise au point s’est avérée précieuse pour la recherche fondamentale et le criblage de molécules à visée thérapeutique. Nous présentons dans cette étude la validation du modèle d’organoïde de cancer de prostate ainsi qu’un criblage de différents agents thérapeutiques.
Méthodes |
Nous prélevons un échantillon tissulaire à partir d’une pièce de prostatectomie issue de patients ayant un cancer de prostate localisé, guidé par les données cliniques, de la biopsie et de l’IRM. Ce prélèvement est dissocié par la collagénase et la trypsine. Les cellules sont ensuite triées par cytométrie afin d’isoler les cellules luminales (CD26+) des cellules basales (CD49+). Ces cellules sont mises en culture dans du matrigel qui mime la matrice extracellulaire. Des tests thérapeutiques ont été réalisés par l’ajout de docétaxel, et de perturbateurs du métabolisme énergétique cellulaire (2-dg et metformine). Leurs effets ont été évalués par la mesure du périmètre des organoïdes.
Résultats |
Sur les 12 prélèvements prostatiques, 9 ont permis d’obtenir des organoïdes. Les 3 échecs sont dus à des contaminations bactériennes. Ces cellules forment en 7 à 10 jours des organoïdes (Fig. 1A), la coupe histologique met en évidence une structure glandulaire bistratifiée (Fig. 1B). Les organoïdes obtenus ont été à nouveau analysés par cytomètrie en flux après 3 semaines de culture afin de déterminer leurs signatures cellulaires. De façon intéressante, 98,6 % des cellules (Fig. 2) gardent une signature cellulaire identique. Le docétaxel, le 2-dg et la metformine induisent une diminution de la taille des organoïdes dès j1 respectivement de 14 %, 38 % et 2 % ; cette décroissance augmente à j3, respectivement de 30 %, 58 % et 20 % par rapport à j0 (Fig. 3).
Conclusion |
Ces résultats permettent de valider un modèle d’organoïde de cancer de prostate et de débuter des tests thérapeutiques dans le but de développer des traitements personnalisés. Les perspectives de ce travail sont d’augmenter la cohorte de patient ainsi que de tester de nouvelles thérapies innovantes.
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Vol 28 - N° 13
P. 701-702 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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