Néphrectomie partielle robotique pour tumeur rénale assistée par modélisation 3D : série prospective de 100 cas et analyse comparative avec le registre national de néphrectomie partielle robot-assistée RoPaN (UroCCR study no 51) - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
La néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA), selon la complexité rénale, expose au risque de totalisation, d’ischémie prolongée, de complications accrues. L’utilisation de modélisations 3D issues de l’imagerie préopératoire permettrait une meilleure planification chirurgicale et une assistance peropératoire pour une chirurgie anatomique. L’objectif était de rapporter les résultats de notre expérience initiale en NPRA guidée par l’image, de les comparer au registre national français RoPaN, tout en analysant la fidélité anatomique de cette assistance modélisation 3D.
Méthodes |
Les 100 premiers patients consécutifs opérés d’une tumeur rénale en chirurgie guidée par l’image ont été inclus. La modélisation 3D du rein tumoral était réalisée avec Synapse 3D® (Fujifilm®). La modélisation était affichée sur la vue console du robot DaVinci® (TilePro®) (Fig. 1). Les données cliniques étaient issues de la base de données prospective UroCCR. Les critères d’évaluation étaient : taille, complexité tumorale, temps d’ischémie, saignement, taux de complications, marges chirurgicales, durée d’hospitalisation, fonction rénale à 3 mois et sécurité oncologique au cours du suivi. Ces critères d’évaluation ont été comparés aux résultats de RoPAN issus eux aussi, d’UroCCR. Dix modélisations ont été évaluées par un radiologue, contre scanner, avec mesures comparatives interbranches artérielles (Fig. 2), mesures du volume tumoral et corrélation de la distribution artérielle entre scanner et modélisation (Fig. 3), évaluée sur une échelle de Likert.
Résultats |
Cent patients opérés d’une NPRA entre novembre 2015 et mars 2018, contre 472 dans RoPAN, entre mars 2015 et février 2016 ont été inclus. La taille tumorale moyenne était respectivement de 5,1 (±2,1)cm et 3,4 (±1,7)cm (p<0,05). Les scores RENAL et PADUA moyens étaient respectivement de 9,4 et 10,4 contre 7 et 8,9 (p<0,05). La durée d’ischémie moyenne (groupe 3D) était de 20 (±19)min contre 17 (±9)min dans RoPAN (NS). La durée d’hospitalisation était de 2,1 (±1,8)jours contre 4,2 (±2,9)jours pour RoPAN (p<0,05). Les taux de marges positives étaient respectivement de 2 et 3,9 % (NS). À 3 mois, la variation moyenne DFG était respectivement de −9,6 (±20) % et −4,9 (±26) % (NS). Il y a eu une récidive locale et une progression dans le groupe 3D. Dix modélisations 3D analysées ont montré une variation du volume de 16,5 (±10) %, des mesures interbranches artérielles de 2,3 (±1,4) %, avec une variation de 4,8 % [3,1 ; 7] IQ de chaque modèle (5 mesures et volume tumoral). La corrélation de la vascularisation avait pour médiane 5/5 [3 ; 5] min/max.
Conclusion |
Notre début d’expérience en chirurgie guidée par modélisation 3D, rapporte, pour des tumeurs significativement plus complexes, et de taille plus importante, de bons résultats en termes de durée d’hospitalisation et morbidité, de préservation de la fonction rénale et de sécurité oncologique. La bonne fidélité anatomique de ces modélisations nous rassure sur leur fiabilité. Une étude prospective randomisée serait utile pour évaluer cette technique avec moins de biais.
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Vol 28 - N° 13
P. 727-729 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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