Reconstruction du LCA selon la technique du DT4-TLS : quel est l’impact du type de vis d’interférence sur les résultats cliniques ? Étude prospective comparative chez 521 patients - 14/11/18
ACL reconstruction according to the DT4-TLS technique: What is the impact of the type of interference screw on the clinical results? Comparative prospective study in 521 patients
Résumé |
Introduction |
La reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) selon la technique du DT4-TLS utilise un seul tendon ischio-jambier : le demi-tendineux en greffe courte (4 faisceaux). La greffe est fixée dans les tunnels osseux via des bandelettes TLS (Tape Locking Screw) par des vis d’interférence. Celles-ci peuvent être résorbables (en polymère seul ou composite), non résorbables (en titane) ou plus récemment en PEEK (PolyEtherEtherKetone). L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’impact des 3 types de vis sur les résultats cliniques.
Matériel et méthodes |
Une étude comparative basée sur une analyse rétrospective des données collectées prospectivement a inclus une série continue de patients, âgés de plus de 15,5 ans, opérés en 2012–2015 pour une reconstruction primaire du LCA, selon la technique du DT4-TLS. Les critères d’exclusion étaient les ruptures associées du ligament croisé postérieur et le refus du patient. Trois groupes ont été constitués selon le type de vis. Le critère principal de jugement était la survenue d’un événement indésirable pendant les 2 premières années (hématomes, hémarthrose, arthrite septique, phlébite, syndrome du cyclope, algodystrophie et re-rupture). Un calcul du nombre de sujets nécessaire pour une étude de non-infériorité a montré qu’il fallait inclure 36 patients par groupe. Les critères secondaires étaient le retour au sport et les scores fonctionnels (IKDC, KOOS, ACL-RSI) à 2 ans de recul.
Résultats |
Cinq cent vingt et un ligamentoplasties primaires ont été inclus, 344 hommes et 177 femmes, âge moyen 30,1±9,3 ans, 507 (97,3 %) sportifs dont 205 (39,4 %) professionnels/compétiteurs. La répartition selon le type de vis était 229 (44 %) « non résorbables », 222 (42,6 %) « résorbables », et 70 (13,4 %) « PEEK ». Une plastie extra-articulaire a été associée chez 66 (12,7 %) patients. Aucune différence significative n’a été retrouvée sur la survenue d’événements indésirables (p=0,85) y compris les re-ruptures (p=0,96), le retour à la course (p=0,54), le retour au sport habituel (p=0,16) et les scores fonctionnels à 2 ans (p>0,05). 1 patient a présenté un kyste de résorption avec une vis résorbable.
Discussion |
Hormis les kystes de résorption, l’imputabilité des événements indésirables aux vis d’interférence, y compris les re-ruptures, est difficile.
Conclusion |
Après une reconstruction d’une rupture isolée du LCA selon la technique DT4-TLS, le type de vis d’interférence n’a aucun impact sur la survenue d’événements indésirables et les résultats cliniques à 2 ans de recul.
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Vol 104 - N° 8S
P. S103 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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