Impact de trois méthodes de conservation (congélation, congélation–irradiation et cryopréservation) sur les propriétés mécaniques des greffes méniscales - 14/11/18
Mechanical consequences of three meniscal allograft's conservation procedure (freezing, freezing + irradiation, cryopreservation)
Résumé |
Chez les patients souffrant de douleur post-méniscectomie totale l’utilisation d’allogreffes méniscales permet d’envisager de restaurer la mécanique du compartiment fémoro-tibial lésé et potentiellement ralentir la survenue de l’arthrose. Trois techniques principales de conservation des allogreffes principales ont été décrites, la congélation simple, la congélation irradiation 25KGy et la cryopréservation. L’hypothèse de notre travail était que la cryopréservation permettrait une conservation des tissus méniscaux supérieure en termes de propriétés mécanique par rapport à une congélation simple et une congélation–irradiation.
Méthode |
Douze ménisques externes humains ont été prélevés chez des patients opérés pour une PTG après recueil d’un consentement éclairé signé. Les critères d’inclusion étaient patients âgés de moins de 70 ans, présentant une gonarthrose primitive médiale, sans antécédents chirurgicaux ou traumatiques sur le genou opéré, bénéficiant de la pose d’une Prothèse totale de genou entre novembre et décembre 2017. Après résection des racines, les ménisques ont été sectionnés en 2 dans le sens horizontal. Un fragment était systématiquement cryopréservé pour constituer le groupe témoins. L’autre fragment était soit congelé soit congelé+irradié.
Trois groupes étaient ainsi constitué pour réaliser des essais soit de traction, soit de compression selon une méthodologie validée : 1/cryopréservé avec ajout de DMSO en vapeur d’azote (−178°C) : 6 essais de traction+6 essais de compression ; 2/congelés entre −70 et −80°C : 3 essais de traction+3 essais de compression ; 3/congelés entre −70 et −80°C et irradiation 25KGy : 3 essais de traction+3 essais de compression.
Pour les essais en traction, les échantillons étaient ancrés dans des morses de taille adaptée dans un appareil de marque Syntech sous contrôle d’une caméra. Une force progressive était appliquée jusqu’à rupture de l’échantillon.
Les essais en compression étaient réalisés sur le même appareil en appliquant 5 cycles de compression (max 700N) relaxation par échantillon.
Résultats |
Les spécimens cryopréservé présentaient une contrainte à rupture (différence de 3,51MPa : p>0,05) et un module de Young (différence de 22,3MPa : p>0,05) plus élevés par rapport aux spécimens congelés. Cette différence était plus marquée entre les ménisques cryopreservés et congelés+irradiés (différence de contrainte à rupture 4,83MPa : p>0,05 ; différence module de young 36,2MPa : p>0,05).
Conclusion |
Nos résultats suggèrent que seule la cryopréservation n’altère pas les propriétés mécaniques des tissues méniscaux. Le recours à l’irradiation compromet les propriétés mécaniques et potentiellement les résultats cliniques des chirurgies de remplacement méniscal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 104 - N° 8S
P. S71 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?