Le nombre de méniscectomies diminue sur le territoire français au profit des réparations méniscales. Analyse des données CPAM de 2005 à 2016 - 14/11/18
Meniscectomy/meniscal reconstruction rate is decreasing over the French territory. A national healthcare system analysis from 2005 to 2016
Résumé |
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’évolution au cours du temps du nombre d’acte et les variations géographiques des deux alternatives thérapeutiques (méniscectomies vs suture méniscale) en France. Notre hypothèse était que le nombre de ménisectomies diminuerait sur l’ensemble du territoire au cours du temps de façon harmonieuse dans les différents établissements acteurs de l’offre de soin.
Méthode |
Sur la période de 2005 à 2017 l’ensemble des séjours MCO pour méniscectomie (Mies : NFFC003/NFCC004) ou suture méniscale (SM : NFEC001/NFEC002) ont été évalués de façon globale et séparée selon qu’il s’agissait de séjour dans les établissements publics ou privés sous objectif quantifié national (OQN).
L’extraction se faisait sur la plateforme de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation et les résultats étaient : 1/rapportés à la démographie française de la période concernée ; 2/répartis selon les régions géographiques concernées ; 3/dichotomisés selon les structures de soin publiques et privées ; 4/exprimés sous la forme de ratio des nombres réparations/méniscectomies.
Résultats |
Entre 2005 et 2017, 63 142 sutures méniscales et 1 564 461 Mie ont été réalisées. Durant cette période sur l’ensemble du territoire français, nous avons observé une diminution progressive des Mies passant de 19,80/10 000 habitants en 2005 à 15,77/10 000 habitants en 2017, au profit des SM, 0,42/10 000 habitants en 2005 à 1,36/10 000 habitants en 2017.
La diminution la plus importante des Mies était constatée dans les structures privées avec un passage de 15,79/1000 à 12,01/1000 habitant en 12 ans. Dans les établissements publics cette diminution était plus discrète (passage de 4,01/1000 à 3,77/1000).
Il existait un clivage entre les régions de l’Est où le taux de Mies était plus élevé et les régions de l’Ouest les SM étaient plus fréquemment pratiquées.
Les ratios des séjours entre établissement publics et privés sont également asymétriques, avec un ratio SM/Mies en plus nette augmentation dans les établissements public de (de 4 à 15 % entre 2005 et 2017 contre 2 à 7 % dans les établissements privés). Dans le même temps, la part des chirurgies méniscales (SM+Mies) faites par les établissements publics vs privés était en augmentation franche (64,3 à 71,9 % pour les sutures et 25,4 à 31,4 % pour les méniscectomies).
Conclusion |
Nos résultats suggèrent une évolution dans la gestion chirurgicale des lésions méniscales en faveur traitements conservateurs. Les variations importantes des résultats selon la répartition géographique et/ou du type d’établissement considéré témoignent de la disparité des modifications des pratiques cliniques dans ce domaine.
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Vol 104 - N° 8S
P. S72 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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