Ligamentoplastie du croisé antérieur au tendon rotulien avec ou sans ténodèse latérale : une étude prospective à dix-neuf ans de recul - 14/11/18
A prospective study of bone-tendon-bone ACL reconstruction with and without lateral extra-articular tenodesis: 19-year clinical and radiological follow-up
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) sous arthroscopie au tendon rotulien est une opération fiable pour le contrôle de la laxité antérieure à court et moyen termes. Les patients opérés sont le plus souvent jeunes et sportifs. Peu d’études ont porté sur l’évolution à long terme de ces genoux après reconstruction du LCA, et sur l’effet d’une ténodèse latérale associée. Non opérée, l’instabilité antérieure chronique évolue presque systématiquement vers l’arthrose fémorotibiale à 20 ans. L’objectif de cette étude prospective monocentrique était de comparer les reconstructions du LCA avec ou sans ténodèse latérale, sur la survie à long terme et la prévalence d’arthrose fémorotibiale.
Matériel et méthodes |
Cent vingt et un genoux (120 patients) présentant une rupture du ligament croisé antérieur ont été randomisés entre 1998 et 1999 dans deux groupes. Soixante et un genoux ont eu une plastie intra-articulaire isolée au tendon rotulien (KJ) en out-in, et pour 60 genoux une ténodèse latérale au droit interne (KJT) a été associée. Les patients ont été revus à 1, 6 et 19 ans postopératoires.
Résultats |
Soixante-quatorze patients ont été contactés à 18 ans de recul minimum. Quarante-cinq patients ont été vus en consultation avec un bilan radiographique, 30 patients ont été évalués par un questionnaire téléphonique. Les perdus de vue correspondaient à 36 % des patients du groupe KJ et 43 % du groupe KJT. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant le développement d’arthrose fémorotibiale interne, la survie de la greffe, ni les scores fonctionnels. Au total, 77,8 % des patients avaient une arthrose fémorotibiale débutante. Dans le groupe KJT, l’arthrose fémorotibiale externe était significativement plus fréquente comparée au groupe KJ (p=0,02), et au genou controlatéral (>0,0001). On recensait 20 % d’échecs de greffe : 27,5 % dans le groupe KJ, et 11,8 % dans le groupe KJT. Près de la moitié des patients avaient eu une méniscectomie interne ou externe. L’IKDC subjectif moyen était à 81,61/100 au recul. Soixante-trois pour cent des patients pratiquaient encore des sports pivot.
Conclusion |
Après de 20 ans de recul, la seule différence significative entre les patients avec et sans ténodèse latérale était l’arthrose fémorotibiale externe. Ces résultats peuvent être corrélés à une prévalence plus importante des lésions méniscales externes chez les patients du groupe KJT pour qui nous avions un bilan radiographique. Les scores fonctionnels restent stables à plus de 80/100, pour une survie de la greffe de LCA de 80 % à 20 ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 104 - N° 8S
P. S89-S90 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?