Sémiologie du comportement alimentaire en phase prandiale et excès pondéral – les résultats de l’étude NutriNet-Santé - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Au delà de la prise en compte des apports nutritionnels, l’analyse sémiologique du comportement alimentaire chez le sujet en excès pondéral permet d’identifier différents éléments dans la relation à l’alimentation en faveur d’une hyperphagie prandiale, mais la pertinence de ces éléments n’a pour l’instant pas été réellement validée dans la population française, limitant ainsi la pratique de ce type d’analyse en médecine de premier recours.
Matériel et méthodes |
Les données ont été collectées par questionnaire auto-administré sur Internet chez les participants de la cohorte NutriNet-Santé. Les 9 questions caractérisant la phase prandiale portaient sur : le rythme et la quantité des prises alimentaires en fonction des signaux corporels, la vitesse d’ingestion, le volume ingéré, la tendance à se resservir, la facilité à être rassasié et à s’arrêter de manger, les sensations abdominales en fin de repas, l’impression de manger trop. 25 478 individus âgés de 18 à 65 ans, avec un IMC≥18,5 et déclarant ne pas avoir de diabète, d’antécédent de chirurgie bariatrique, ni suivi de régime « amaigrissant » au cours de la dernière année, ont répondu au questionnaire. L’analyse a porté sur les différences de réponses en fonction de l’IMC (au moment du questionnaire) et de l’évolution pondérale au cours du suivi.
Résultats et analyse statistique |
Les répondeurs (75,8 % de femmes) ont un âge moyen de 48,4±11,9 ans et un IMC de 23,6±3,9 (surpoids et obésité présents respectivement chez 19,2 % et 5,6 %). La variation de poids a été de 0,16±1,27kg/an (valeurs extrêmes : −19,00 à 16,45) au cours du suivi d’une durée d’au moins 1 an et d’une moyenne de 1346±441jours. Toutes les questions posées sont significativement associées (p<10−4) à l’IMC et à la variation de poids. La tachyphagie (vitesse d’ingestion≥7/10, présente chez 49,5 % des sujets) est associée positivement à l’IMC et à la prise de poids (p<10−4), indépendamment de l’âge et du sexe. La vitesse d’ingestion est associée positivement au volume ingéré (p<10−4), et négativement à la confiance en son corps pour savoir quelles quantités manger (p<10−4), après ajustement sur l’IMC, l’âge et le sexe. 23,6 % des répondeurs ressentent une sensation de tension/pesanteur en fin de repas, ces sujets ayant plus souvent l’impression de manger trop (p<10−4) et plus de difficultés à s’arrêter de manger avant que l’assiette/le plat soit vide (p<10−4).
Conclusion |
Ces résultats, au delà de confirmer la pertinence de ce type d’analyse sémiologique du comportement alimentaire, tendent à confirmer que la tachyphagie est un facteur de risque d’excès pondéral.
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Vol 32 - N° 4
P. 232-233 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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