Étude du profil lymphocytaire des enfants obèses - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’obésité est décrite comme une maladie inflammatoire de bas grade responsable des comorbidités chez l’adulte. Chez l’enfant obèse, le profil inflammatoire est peu connu. Le but de notre travail était de décrire les populations lymphocytaires chez des enfants obèses et de rechercher un lien entre populations lymphocytaires et phénotypes liés à l’obésité.
Matériel et méthodes |
Deux cent-sept enfants (122F, âge 13,1±2,5 ans, Z-score IMC 4,8±0,9 DS, âge de début de l’obésité=3,5±1,8 ans) ont eu une caractérisation phénotypique (histoire de l’obésité, bilan métabolique) et un phénotypage lymphocytaire sanguin (lymphocytesT totaux [CD3], sous populations lymphocytaires T (CD4/CD8) et lymphocytes B totaux [CD19]).
Résultats et analyse statistique Au total, 91 % des enfants avaient au moins une anomalie lymphocytaire par comparaison aux normes pédiatriques (PGen) : CD3<PGen 9 % (n=18) et>PGen 28 % (n=57) ; CD19<PGen 20 % (n=42) et>PGen 28 % (n=59) ; CD4<PGen 13 % (n=28) et>PGen 34 % (n=70) ; CD8<PGen 47 % (n=97) et>PGen 12 % (n=25). La comparaison du phénotype selon 3 groupes (A PGen) a montré que le Zscore IMC était plus élevé pour les groupes de CD19, CD3 et CD8>PGen (CD19 : 5,2±1,1 DS vs 4,7±1,1 DS p=0,016 ; CD3 : 5,3±1,1 vs 4,6±1,1 p=0,0002 ; CD4 : 5,1±1,2 vs 4,7±1,2 p=0,02). Le HOMA était plus élevé pour les CD19>PGen (3,3±4,2 vs 2,3±2,1 p=0,046) ainsi que la CRPus (7,8±5,7mg/L vs 5,8±5,0mg/L, p=0,02) et le fibrinogène (4,2±1,2g/L vs 3,7±0,7g/L, p=0,012). Enfin, le HOMA était également plus élevé en cas de CD3>PGen (3,4±4,4, vs 2,4±1,9 p=0,04).
Conclusion |
Il existe des anomalies du phénotype lymphocytaire chez l’enfant obèse avec une relation entre populations lymphocytaires et sévérité du phénotype. Ces résultats sont en faveur de l’existence de remaniements inflammatoires dès l’enfance.
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Vol 32 - N° 4
P. 237 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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