S'abonner

Saignement après gastrostomie percutanée endoscopique selon le traitement antiagrégant ou anticoagulant : étude observationnelle « dans la vraie vie » - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.074 
F. Maugin 1, , R. Morello 2, E. Vastel 1, C. Poignavant 1, C. Joubert 1, M. Musikas 1, E. Deberles 1, M.-A. Piquet 1
1 UTNC 
2 Unité de biostatistique et recherche clinique, CHU de Caen, Caen, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction et but de l’étude

La gastrostomie percutanée endoscopique (GPE) est réalisée afin de permettre une nutrition entérale. Cette procédure endoscopique est considérée par les sociétés savantes comme un acte à haut risque hémorragique. Ainsi la société française d’endoscopie digestive recommande d’arrêter ou de relayer les traitements par acide acétylsalicylique à la posologie de 160mg (passer à 75mg), par clopidogrel ou par AVK. L’objectif de cette étude était d’étudier la survenue de complications hémorragiques en fonction d’un traitement antiagrégant plaquettaire ou anticoagulant après GPE.

Matériel et méthodes

Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, de cohorte, chez tous les patients bénéficiant de la mise en place d’une sonde de gastrostomie au CHU de janvier 2010 à décembre 2016. Une hémorragie a été définie comme tout épisode de saignement du haut tractus digestif survenant en per- ou postopératoire dans les 14jours suivant le geste et s’extériorisant par le tube digestif ou par la sonde de gastrostomie. Un épisode de déglobulisation a été défini comme la diminution dans les 14jours suivant le geste d’au moins 2g/dL du taux d’hémoglobine par rapport au taux pré opératoire. Les différentes données ont été comparées entre elles par un test de Fischer.

Résultats et analyse statistique

Il a été recensé la réalisation de 698 GPE, deux tiers des patients bénéficiant d’une GPE étaient des hommes avec un âge moyen de 66 [9–100] ans. Les principales indications étaient les néoplasies ORL (26 %), les accidents vasculaires cérébraux (21 %) et les troubles de déglutition en rapport avec une cause neurologique (23 %). En préopératoire 28 % des patients étaient traités par antiagrégants plaquettaires, 20 % recevaient de l’acide acétylsalicylique dont 74 % n’ont pas arrêté un traitement par acide acétylsalicylique à la posologie de 160mg, 7 % du clopidogrel dont 50 % n’ont pas arrêté ce traitement et 7 % des AVK dont 6 % n’ont pas arrêté ce traitement. La technique opératoire était la technique dite « Pull » dans 57 % des cas et celle dite « Push » dans 42 %. Il est survenu 17 hémorragies avec extériorisation (2,4 %) et 25 déglobulisations (6,3 %). Elles ont nécessité 6 transfusions de 2,7 culots globulaires en moyenne et 9 contrôles endoscopiques. Aucune hémorragie n’a nécessité la réalisation d’un geste à visée hémostatique par endoscopie, ni d’une embolisation artérielle, ni d’un transfert en réanimation ou d’une chirurgie d’hémostase. Une analyse univariée des facteurs de risque d’hémorragie ou de déglobulisation a été réalisée (traitements reçus, antécédents pouvant favoriser ce risque, technique utilisée) et aucun n’était associé de façon significative.

Conclusion

En conclusion, les saignements après GPE observés sont rares et de faible abondance malgré une forte proportion de patients avec un traitement antiagrégant actif au moment du geste. Ainsi les recommandations des différentes sociétés savantes apparaissent excessivement prudentes, ce qui expose les patients à un risque thrombotique accru.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 32 - N° 4

P. 265-266 - novembre 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évolution de l’état nutritionnel et des troubles de la déglutition chez les patients victimes d’accidents vasculaires cérébraux suivis durant 14 jours en milieu hospitalier au Burkina Faso
  • J. Diendere, A. Millogo, P.-M. Preux, P. Jésus, J.-C. Desport
| Article suivant Article suivant
  • De la représentation alimentaire de patientes atteintes d’un cancer à la modification de leur alimentation
  • M. Simon, A. Noacco, C. Hugol-Gential

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.