Rôle majeur du NO dans la régulation des points de contact mitochondrie – réticulum endoplasmique (MAM) et de la réponse à l’insuline dans le foie - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
En condition non-inflammatoire, le monoxyde d’azote (NO) produit par l’enzyme NO synthase endothéliale (eNOS) joue un rôle majeur dans le maintien de l’homéostasie hépatique du glucose [2 , 1 ]. La mitochondrie étant une cible du NO, nous avons posé l’hypothèse que celui-ci pouvait être impliqué dans la régulation des points de contacts (MAM) entre les mitochondries et le réticulum endoplasmique (RE), domaines fonctionnels identifiés par notre équipe comme étant nécessaires pour la signalisation de l’insuline dans le foie.
Matériel et méthodes |
Les travaux ont été menés in vitro sur la lignée d’hépatocarcinome humain HuH7 et ont été confirmés sur hépatocytes primaires de rat et in vivo dans le foie de souris C57Bl6J. La production de NO a été modulée en utilisant le substrat de la eNOS ou son précurseur, l’arginine et la citruilline (1mM), son cofacteur, le BH4 (100μM), un inhibiteur, le L-Name (1mM), et un donneur de NO, le Nonoate (1mM). La technique d’in situ Proximity Ligation Assay a été utilisée pour quantifier les MAM sur la base du rapprochement (<40nm) d’une protéine mitochondriale (VDAC1) et d’une protéine du RE (IP3R1). L’état de fusion-fission du réseau mitochondrial a été analysé par Mitotracker® green, la respiration mitochondriale par oxygraphie et la réponse à l’insuline par Western Blot.
Résultats et analyse statistique |
L’arginine, la citrulline, le BH4 et le Nonoate augmentent les MAM (+37, 22, 94 et 165 %, respectivement, p<0,05), alors que le L-Name les diminue de 49 % par rapport à la condition contrôle (p<0,05). L’état de fusion du réseau mitochondrial est amélioré de façon concomitante avec les MAM, alors que l’inhibition de la eNOS est associée à un état de fission. Si la respiration n’est pas améliorée en présence de substrats ou cofacteur de la eNOS (p=NS), l’inhibition de l’enzyme induit une diminution de 33 % de la respiration (p<0,05). Enfin en accord avec la régulation des MAM, l’induction de la eNOS améliore la réponse à l’insuline (+33 % vs. contrôle, p<0,05) alors que son inhibition diminue cette réponse (−25 %, p<0,05).
Conclusion |
Nos résultats montrent que dans le foie, le NO à concentration physiologique est un acteur majeur, voire indispensable, participant à la régulation des points de contact (MAM), de la fonctionnalité des mitochondries et de la réponse à l’insuline.
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Vol 32 - N° 4
P. 275 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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